ARGENT PUBLIC — Il paraît que Christian Estrosi en rêvait depuis de nombreuses années, et qu’il compte les retombées probables pour la ville en dizaines de millions d’euros. Il faut dire que l’évènement est l’une des compétitions sportives les plus suivies au monde : le Tour de France est ainsi retransmis dans… 190 pays.
Il y a quelques semaines, le coût de l’organisation du départ dans la capitale azuréenne était évalué à environ 2 millions d’euros, comme le maire l’avait expliqué à la mi-octobre lors de la présentation nationale de l’édition 2020.
Le 21 octobre, Libération parlait plutôt de “3,55 millions d’euros HT”, près du double. Un chiffre revu à la hausse que la Ville a depuis confirmé.
Le Tour de France partira donc de Nice pendant trois jours avec deux départs en boucle et un départ depuis l’Allianz Riviera. Le versement des millions se fera en deux temps : 1,8 en 2019, et le solde en 2020, comme l’indique la municipalité.
Cette dernière fait également valoir que la charge financière de Nice pourrait être amoindrie par le concours de la Région, de la Métropole (et, très éventuellement, du Département).
La ville doit ainsi payer des droits à l’organisateur du Tour, Amaury sport organisation (qui chapeaute aussi le Paris-Roubaix, le Paris-Nice, le Rallye Dakar, le Marathon de Paris, l’Open de France et le Roc d’Azur).
D’autres millions à prévoir
Tout ça, c’est sur le papier. Dans la réalité, les villes hôtes ont à leur charge d’autres investissements, qui peuvent faire encore grimper la note.
Cette année, Bruxelles a payé son ticket 5 millions d’euros, auxquels s’étaient ajoutés “6 millions pour les travaux de voirie ou encore les animations, soit au total, 11 millions d’euros” rapporte Le Soir.
Nice, qui accueille déjà de grandes compétitions sportives, a déjà effectué des aménagements, notamment sur la Promenade des Anglais. Elle ne devrait pas avoir à prévoir énormément de travaux.
Auprès de nos confrères de Nice-Matin, la Ville explique toutefois ne pas avoir chiffré les frais annexes nécessaires, comme ceux liés à la sécurité, aux animations et aux défraiements des nombreux bénévoles requis.
D’immenses retombées attendues
Christian Estrosi espère 40 millions d’euros de retour sur investissement.
Les hôtels, restaurants et commerces devraient tourner à plein régime, sans parler de la publicité internationale dont la capitale azuréenne va bénéficier pendant plusieurs jours.
“Différentes études ont déjà été menées au sujet des retombées économiques pour les villes qui accueillent le Grand Départ du Tour de France” développe la RTBF. “En général, l’effet multiplicateur est au minimum de 7 à 8, c’est-à-dire qu’un investissement de 8 millions va générer au minimum de 56 à 64 millions d’euros.”