Commissariat de Nice, photo : H.A. pour Rivieractu |
Pour le patron des policiers azuréens, la lutte contre le trafic à Nice n'a rien d'un combat perdu d'avance. 704 opérations ont été menées depuis le début de l'année.
"Pourquoi untel circule avec un véhicule haut de gamme ? Pourquoi un autre paye des grosses sommes en liquide ?". Ce sont des questions que vont se poser de plus en plus les forces de l'ordre azuréennes, particulièrement mobilisées contre le trafic de stupéfiants cette année.
Dans un entretien accordé à Nice-Matin, Jean-François Illy, directeur de la sécurité publique, affirme que "le préfet nous a donné carte blanche. On va mettre le paquet, regagner le terrain même si on s’attend à des réactions".
La police de Nice se veut particulièrement réactive en ce qui concerne l'implication des très jeunes, "régulièrement appréhendés avec de la drogue et de fortes sommes en liquide" : "On ne peut pas accepter que certains utilisent l’impunité des mineurs pour leurs trafics".
"Un million d’euros de saisie d’avoirs criminels"
"Il faut que les parents reprennent la main" poursuit le directeur de la sécurité. "Nous allons continuer le travail de prévention à faire dans les collèges et les lycées."
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Créée à Nice cette année, la cellule de renseignement opérationnel contre les stupéfiants sera étendue à tout le département des Alpes-Maritimes et ouverte aux gendarmes et aux douaniers, dans un objectif de "mutualisation des forces".
Les policiers de la sûreté départementale ont mené en 2018 440 opérations "dans les cités", avec à la clé "un million d’euros de saisie d’avoirs criminels".
Au 30 août de cette année, ils en sont à 704 opérations, pas loin du double (pour 1.700 personnes interpellées, un chiffre stable). "Preuve d'efficacité" pour Jean-François Illy.
En déplacement à Marseille le 17 septembre dernier, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé un plan national de 55 mesures pour lutter contre le trafic de drogues.
Un "office anti-stupéfiants", l'Ofast, devrait être créé, sur le modèle de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en matière d'antiterrorisme. Il comptera 150 enquêteurs et 16 antennes territoriales.