Dans le centre de Nice, avec les prochaines élections législatives maralpines, la “chasse au Ciotti” pourrait bientôt s’ouvrir.
L’autre campagne qui commence, à bas bruit puisque les yeux sont rivés sur la présidentielle, c’est celle des législatives. Les commissions d’investitures ont commencé, depuis quelques temps, à appointer leurs candidats. Certaines circonscriptions particulièrement stratégiques seront pourvues d’ici février.
À Nice, celle qui fait rêver, c’est notamment la première. Parfois résumée au Port Lympia, elle correspond en fait à la partie sud-est et sud-centre de la capitale azuréenne. Plus de 130.000 habitants, le coeur de la cité… la bataille est symbolique.
Depuis 2007, le patron, c’est Éric Ciotti. Réélu avec un score de maréchal en 2012 (60.7% au second tour), les choses ont été plus compliquées en 2017. À l’époque, on dit que Christian Estrosi a poussé, depuis la mairie, la candidature de son adversaire LREM, Caroline Reverso. La campagne est soutenue, mais le poids lourd de la droite garde son écharpe avec un beau 56%.
Aidé par le fait que le Front national d’alors n’a envoyé “personne” face à lui. Un pacte aurait été conclu entre le député sortant et Philippe Vardon. Le chef de file des élus RN à Nice dément. Cette année, le parti à la flamme sera-t-il aussi effacé qu’il y a cinq ans ? Si tel n’était pas le cas, alors la concurrence serait féroce pour Ciotti, qui s’est considérablement droitisé depuis plusieurs mois. Vardon dit hésiter, pour se lancer, avec la cinquième ou la troisième circo, où il a plus de chances de l’emporter.
Il ne fait pas grand mystère de son appétit, mais rien n’est ni officiel, ni complètement arrêté : Olivier Bettati, passé par la majorité estrosiste à Nice avant une escapade avec Marion Maréchal, pourrait être le “candidat mairie” dans la première circo en juin. Là encore, sur le terrain du sortant. En attendant, le potentiel challenger a été choisi par Christian Estrosi pour mener la mission de réflexion sur l’avenir… du Port. Confortable pour lancer sa campagne sans avoir l’air d’y toucher. Il devra rendre son rapport sous six mois. (Presque) hasard du calendrier, cela tombera juste avant l’élection.
Le socialiste Patrick Allemand, candidat malheureux en 1997, 2002, 2007 et 2012 n’a pas arrêté sa décision, mais la porte n’est pas totalement fermée. En tout cas, sans investiture PS, il n’ira pas. Verdict à la mi-janvier.