Dès 2025, les locations touristiques de courte durée via des plateformes comme Airbnb seront soumises à une TVA de 10 %. Cette mesure, portée par les députés, vise à harmoniser la fiscalité de ces locations avec celle des hôtels. Elle marque une rupture avec le système actuel, où seuls les hébergements proposant des services similaires, comme le ménage ou le petit-déjeuner, étaient concernés.
Les professionnels du tourisme, notamment les hôteliers, saluent cette décision. Ils dénonçaient depuis longtemps une concurrence qu’ils jugeaient déloyale en faveur d’Airbnb et d’autres plateformes similaires. En rétablissant une équité fiscale, cette réforme pourrait transformer les dynamiques du marché, notamment dans les zones touristiques et les grandes villes.
Cependant, cette nouvelle règle impose des défis considérables aux propriétaires. En plus d’intégrer cette taxe dans leurs tarifs, ils devront gérer des démarches administratives plus complexes liées à la TVA, jusqu’ici réservées aux professionnels. Certains pourraient ainsi abandonner la location de courte durée pour se tourner vers des baux longue durée… un objectif affiché par les promoteurs de la réforme.
Airbnb moins attractif, au profit des hôtels ?
Pour les voyageurs, les conséquences seront également notables.
La hausse des prix pourrait réduire l’attractivité des plateformes comme Airbnb, au profit des hôtels. Ces derniers, souvent critiqués pour leurs tarifs élevés, pourraient désormais regagner une partie de la clientèle, grâce à leurs services inclus et à une moindre complexité fiscale.
Cette réforme s’inscrit dans un projet de loi global, surnommé « anti-Airbnb ».
Outre l’introduction de la TVA, il inclut un renforcement des réglementations sur les meublés touristiques et l’instauration de critères de décence énergétique pour limiter la spéculation immobilière. Ces mesures visent à stabiliser le marché locatif et à encourager les propriétaires à proposer des locations longue durée.