Les agents municipaux vont être formés pour réagir au mieux face à ces comportements nouveaux chez des élèves aussi jeunes.
Un fossé entre les individus se creuse parfois dès l'âge de 8-9 ans… En juin dernier, des riverains de Nice-Est nous indiquaient qu'à l'école, "nos enfants se séparent les uns des autres sur des critères de religions". Une maman expliquait que sa fille, selon son témoignage, avait reçu une remarque parce qu'elle mange du porc, et que d'autres camarades ne voulaient pas partager leur table avec elle.
L'adjoint au maire chargé de l'éducation n'évoque pas textuellement un aspect cultuel, mais il indique ce mardi 5 septembre avoir été informé d'incidents de ce type dans des établissements de la ville ces derniers mois.
"Des agents municipaux nous ont par exemple fait remonter que des enfants se regroupent en tables distinctes en fonction de leur repas (il en existe sans porc, sans viandes…). Ce sont des incidents isolés, mais nous sommes pleinement vigilants" soulignait Jean-Luc Gagliolo.
"Notre enjeu est de faire adhérer chacun aux valeurs républicaines, que les enfants se sentent Français. Chez certains, ce n'est pas naturel. D'ailleurs, on en voit revendiquer de ne pas l'être, ou qui ne comprennent pas ces valeurs de la République".
"Notre travail de prudence doit s'accompagner de sanctions. Observer ce type de comportements dans les écoles est un phénomène nouveau".
À Nice-Est, les mêmes riverains faisaient état de rares mais réelles tensions communautaires : "Ceux qui sortent de l'église après la messe ont pu se faire injurier, intimider" disait-ils. Là encore, des incidents isolés, dont la portée reste limitée.
En juin dernier, quatre écoles avaient vu des enfants se livrer à des prières dans les cours de récréation, ce qui avait déclenché l'ouverture d'une procédure par l'Éducation nationale. Par ailleurs, même si l'abaya fait la une de l'actualité ces derniers jours, son interdiction n'a engendré que deux incidents mineurs dans l'entièreté de la cité le jour de la rentrée.
"Nous avançons avec la Rectrice au sujet de formations des agents, ceux de l'Éducation nationale mais aussi ceux de la Ville, pour que tous puissent réagir au mieux. On ne s'en sortira qu'en se serrant les coudes" fait valoir la municipalité.