La police des polices cherche à savoir si un fonctionnaire Niçois a effectivement communiqué des renseignements à des dealers de l'Ariane. L'affaire est sensible.
FAITS-DIVERS — C'est un voile de suspicion dont se seraient bien passé nos policiers, alors que ressurgit l'affaire Genevieve Legay. Après que cette manifestante ait été violentée pendant une manifestation des "gilets jaunes" en 2019, un policier niçois a été suspendu la semaine dernière pour avoir, semble-t-il, transmis des informations au journal "Mediapart".
Si l'IGPN pose aujourd'hui ses valises chez les Bleus niçois, c'est pour une "grave mise en cause dans une affaire liée à un trafic de stupéfiants", comme le rapportent nos confrères du Point.
En contact avec le quartier sensible de l'Ariane, un policier de la sécurité publique est soupçonné d'avoir fourni des infos à des trafiquants de drogue contre rémunération. Il a été mis en garde à vue pour 96 heures.
L'Inspection générale de la police nationale a été saisie de l'enquête par le parquet de Nice.
Elle devra apprécier la pertinence des accusations qui visent ce fonctionnaire. "Il n'est pas rare, dans ce genre d'affaires, qu'un policier fasse les frais d'une dénonciation d'un clan de dealeurs opposé à un autre. Ou d'un règlement de comptes entre différents services de police" nous explique encore Le Point.
Le parquet de Nice n'a pas réagi pour le moment.