Alliance estime que la réponse du président de la République Emmanuel Macron hier à l’occasion de son allocution est insuffisante au regard des “attaques” portées contre la police ces dernières semaines.
FAITS DE SOCIÉTÉ — “Nous ne sommes pas entendus” dénonçait hier dimanche 14 juin Karine Jouglas, secrétaire du syndicat Alliance police nationale dans les Alpes-Maritimes.
“Emmanuel Macron joue les équilibristes et ne répond pas aux attentes des policiers. On aurait souhaité des paroles plus fortes et des actes” a-t-elle ainsi regretté auprès de Nice-Matin. “En priorité le respect de notre fonction (…) Il n’a rien dit sur le principe de présomption d’innocence du policier. C’est important pour nous alors que nous sommes attaqués de toute part.”
“Nous voulons êtres respectés”
Le bureau national d’Alliance aurait également fait une demande d’audience auprès du chef de l’État : “Il ne nous a toujours pas répondu” regrette encore la syndicaliste.
“Cela ne nous satisfait pas.”
Avant de promettre : “Nous voulons êtres respectés. Sur les Alpes-Maritimes nous continuerons à maintenir la pression.”
Hier dimanche 14 juin, une cinquantaine de policiers du département se sont rassemblés sur la place Masséna à Nice, quelques instants après le discours du président.
Depuis fin mai et les premières manifestations organisées en réaction à la mort pendant son interpellation de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, un mouvement mondial de dénonciation des violences policières s’est enclenché.
De nombreux policiers dénoncent un “amalgame” qui serait fait entre des éléments négatifs de la profession et l’ensemble des forces de l’ordre.