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91% des stocks observés en Méditerranée dépassent les rendements maximum durables selon Oceana - Photo d'illustration DR |
L’ONG Oceana s’inquiète de la fraude qui règnerait sur les bateaux de la côte méditerranéenne. L'un de ses cadres, Nicolas Fournier, souhaite une réduction d’au moins 20% des jours de pêche pour préserver les espèces.
ENVIRONNEMENT — « En Méditerranée, les stocks ne se portent pas bien et ne se reconstituent pas pour certains » s'alarme-t-on du côté d'Oceana, une association américaine qui se bat pour la protection des océans. « Nous avons besoin de redoubler d’efforts notamment pour le merlu, surpêché 15 fois plus par rapport au niveau durable » développe l'un de ses cadres, Nicolas Fournier, dans Midi Libre.
Une pêche est durable quand elle peut « répondre à nos besoins tout en préservant les espèces pour assurer leur reproduction » souligne Greenpeace. Plus tout à fait ce que l'on voit en Méditerranée, du coup.
Le Conseil des ministres de l’Union Européenne doit voter un plan de gestion pluriannuel mi-décembre afin de prévoir un « objectif de rendement maximal durable » et de fixer un délai pour atteindre cet objectif. Et il y a urgence.
Oceana réclame une réduction de plus de 10% des jours de pêche. Nicolas Fournier dénonce également des anomalies sur la mécanique des bateaux de pêche : « Il y a une fraude généralisée sur la puissance des bateaux, des chaluts ont des moteurs jusqu’à deux fois plus puissants que leurs limites déclarées. On pêche donc beaucoup plus que ce que l’on devrait. »
Une pêche intensive qui s’explique notamment par la consommation des Français, qui s’élève à 34 kilos par an et par habitant et qui est issu très majoritairement de la pêche - 70% - et non de l’aquaculture, comme le relève La Dépêche.