L'initiative, lancée vendredi, vise à élargir les traitements à l'hydroxychloroquine des patients atteints du Covid-19, en autorisant leur prescription sans attendre qu'ils atteignent un stade aggravé de la maladie.
CRISE SANITAIRE — "Ne perdons plus de temps!" Tel est le nom de la pétition lancée par le médecin et ancien ministre Philippe Douste-Blazy, qui réclame un assouplissement des règles de prescription de la chloroquine pour les patients atteints du nouveau coronavirus.
Pour l'heure, elle ne peut être utilisée qu'à l'hôpital, pour traiter les formes graves de Covid-19. Ce lundi matin, la requête de l'ex-ministre de la Santé a reçu plus de 205.000 soutiens.
Soutien de médecins de renom
Philippe Douste-Blazy est également membre du conseil d'administration de l'IHU Méditerranée Infection, l'Institut du professeur Didier Raoult, défenseur principal de l'hydroxychloroquine dès l'apparition des premiers symptômes du coronavirus.
Trois médecins reconnus ont par ailleurs recommandé, dans une tribune publiée ce dimanche soir sur le site du Figaro, d'appliquer le traitement.
"Le point fort des essais du Pr Raoult est, de notre point de vue, une diminution très rapide de la charge virale avec négativation des recherches virologiques dans plus de 90% des cas en moins de huit jours, ce qui pourrait permettre d'éviter l’aggravation et en particulier le transfert en réanimation", plaide-t-elle.
Le texte est signé par l’ancien directeur scientifique de l’Institut national du cancer Fabien Calvo, l’ancien président de la Haute Autorité de santé Jean-Luc Harousseau et l’ancien directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, Dominique Maraninchi.
Une large majorité de Français favorables
Une nette majorité de Français partagent cette position, selon un sondage révélé par Le Parisien : 59% de citoyens interrogés estiment que le traitement à l'hydroxychloroquine est "efficace" contre le coronavirus.
Le ministère de la Santé attend les résultats intermédiaires de plusieurs essais cliniques. De son côté, l'Agence du médicament (ANSM) a averti lundi dernier que les traitements testés contre le Covid-19 pouvaient entraîner des effets indésirables graves et ne devaient "en aucun cas" être utilisés en automédication.