La direction de l’OGC Nice a confirmé mardi avoir été informée, quelques heures avant le match, de l’existence des banderoles qui ont été déployées lors de la victoire contre Marseille (2-0). Malgré son opposition exprimée face à leur contenu, elle n’a pas réussi à empêcher leur mise en place.
Dès lundi, la LFP et l’Olympique de Marseille ont fermement condamné les « chants homophobes et sexistes » ainsi que les banderoles « racistes et injurieuses » observés lors de cette rencontre à l’Allianz Riviera.
Le parquet de Nice a, pour sa part, ouvert une enquête pour provocation à la haine ou à la violence au cours d’une manifestation sportive. Celle-ci a été confiée au service local de police judiciaire (SLPJ).
Dans un communiqué publié mardi, le club niçois a reconnu avoir été prévenu à l’avance de la nature des banderoles préparées par le groupe Ultras Populaire Sud : « Le jour du match face à l’OM, la direction de l’OGC Nice a été informée de la teneur des banderoles prévues par le groupe Ultras Populaire Sud. » Le communiqué précise que le service juridique et la direction du club s’étaient opposés au contenu, le jugeant violent et sujet à interprétation.
Le match OGC Nice - OM a eu lieu malgré cette banderole immonde !
— 🔻φ Laurent Joyeux φ🔻🐢✌⚽️ 🍳 (@JoyeuxLaurent2) January 28, 2025
Honte aux instances du football français ! pic.twitter.com/brOJa2PnOs
« Le club a donc immédiatement demandé au représentant de la Populaire Sud de ne pas les exposer, ce que ce dernier a refusé », a ajouté l’OGC Nice. Une fois les banderoles déployées, le club affirme avoir « immédiatement réagi afin de les ôter aussi rapidement que possible, tout en étant conscient de l’impact négatif de celles-ci sur son image ».
Dans ce contexte, Nice s’engage à fournir tous les éléments en sa possession lors de la prochaine commission de discipline de la Ligue de football professionnel.
L’OGC Nice a également réaffirmé son rôle de club citoyen, rejetant toute forme de violence ou d’incitation à la haine. Il appelle à une réponse collective, impliquant la LFP, les clubs et les groupes de supporters, pour traiter ces incidents de manière globale : « L’affichage de banderoles polémiques dépasse largement le cadre de l’OGC Nice et une action concertée serait nécessaire plutôt que de stigmatiser un club en particulier. »
Lors du match, où la présence des supporters marseillais était interdite, des chants homophobes et des insultes visant Neal Maupay et sa famille ont été entendus. Les fans niçois ont aussi brandi des banderoles insultantes visant Maupay, comparant par ailleurs les Marseillais à des « rats », une analogie qualifiée de raciste par le maire de Marseille, Benoît Payan.
(Avec AFP)



