EN CHIFFRES — L'immolation par le feu d'un jeune homme de 22 ans, le 8 novembre dernier devant le Crous de Lyon, a porté le débat public sur la précarité dans laquelle un nombre significatif d'étudiants français doivent mener leurs études.
Dans la foulée de cet événement, une part d'entre eux s'est mobilisée, massivement dans certaines villes, pour dénoncer ces difficultés financières.
Plusieurs syndicats appellent à la mobilisation pour réclamer "un plan d'urgence" et "une politique structurelle de résorption de la précarité étudiante."
A la rentrée 2019, le coût de la vie étudiante a augmenté de 2,83%, d'après l'Unef.
22,7% des étudiants déclarent avoir été confrontés à d'«importantes difficultés » financières pendant l'année
Le principal poste de dépenses des étudiants concerne le loge--ment, les frais basiques de la vie quotidienne (vêtements, alimentation…) et des frais fixes (charges, eau, électricité…), selon une enquête de l'Observatoire de la vie étudiante publiée en octobre 2018.
S'ajoutent les frais de transport et ceux liés à d'éventuelles activités sociales et de loisir (sorties, sport…).
Source : L'Observatoire de la vie étudiante
42% des étudiants déclarent renoncer à des soins en 2019, un pourcentage en hausse de 7 points par rapport à 2014
Les Français ont de plus en plus de mal à se soigner, et les étudiants ne sont pas épargnés.
42% d'entre eux révèlent avoir renoncé à consulter un médecin ces 12 derniers mois, dont 54% par manque de temps et 40% de moyens financiers, selon une enquête de la LMDE menée en partenariat avec l'institut CSA.
46% des étudiants travaillent à côté de leurs études
Parmi les étudiants ayant travaillé en 2016, année au cours de laquelle a été réalisée l'enquête de l'Observatoire de la vie étudiante, plus de 55% ont occupé des emplois à mi-temps sans lien avec leur cursus.
13,3% d'entre eux ont exercé une activité considérée comme « très concurrente des études » (au moins à mi-temps et plus de 6 mois dans l'année).
Source : L'Observatoire de la vie étudiante