Exhaustif : Présidentielle — Éric Ciotti : « je suis un candidat de droite qui ne s’excuse pas de l’être »
Le député des Alpes-Maritimes devrait se lancer dans la primaire des LR, annoncent plusieurs médias ce mercredi 25 août. Une candidature d'importance dans un pays que l'on dit de plus en plus à droite.
L'info est sortie, sans doute plus tôt que prévu, ce matin sur RTL. La radio rouge annonce qu'Éric Ciotti aurait l'intention de se déclarer candidat à la primaire de la droite le 28 août, lors de sa réunion politique organisée à Levens, près de Nice.
Rectification cinq heures plus tard du Figaro, journal avec lequel l'élu LR entretient une relation de proximité : cette déclaration de candidature devrait se faire demain matin, jeudi 26 août, à l'antenne de nos confrères de BFMTV.
Une information que l'intéressé n'a ni confirmée ni commentée pour l'heure. Son entourage "ne dément pas".
Jusqu'à présent, le "monsieur sécurité" de la droite s'était plutôt posé en faiseur de roi, avec l'intention de valoriser le meilleur candidat pour défendre "la droite de la droite". Laurent Wauquiez - avec qui on le dit en froid -, Bruno Retailleau ou encore Xavier Bertrand auraient pu, croyait-on, obtenir ses faveurs.
Il serait donc, finalement, candidat. Inconnue : le maire de Cannes David Lisnard se lancera-t-il également, lui qui s'entend si bien avec Éric Ciotti, partageant nombre de ses analyses (autorité de l'État, dette, sécurité…) ?
Autre question sans réponse : comment s'organisera cette fameuse primaire ? Elle est prévue, sauf changement, pour novembre.
La réaction de Christian Estrosi est très attendue. Dès septembre 2020, le maire de Nice avait proposé "un accord" entre les LR et Emmanuel Macron. Sa franche mésentente avec Éric Ciotti, qu'il estime "Lepéno-compatible", n'est plus un secret non plus depuis presque dix ans maintenant. D'après RTL, (l'aspirant) candidat espérerait obtenir l'aval de Nicolas Sarkozy pour se lancer.
Quelles chances de succès ?
Pour l'instant, aucun sondage sur la question n'a été mené. L'objectif d'Éric Ciotti n'est toutefois pas forcément de l'emporter et de se lancer vers l'Élysée, mais de quantifier ses soutiens et ainsi de peser à droite.
La primaire des socialistes en 2011 avait permis à Manuel Valls et Arnaud Montebourg, par exemple, d'obtenir une bonne place dans le gouvernement choisi par François Hollande. Rappelons-nous que, malgré ses excellentes relations avec Nicolas Sarkozy, Éric Ciotti n'a jamais obtenu de ministère. Contrairement à Christian Estrosi ou Jean Leonetti parmi les Maralpins.