Le conseiller régional de PACA Philippe Vardon pourrait être appelé en renfort au QG du RN, dans un contexte délicat pour la campagne lepéniste.
Les nouvelles sont bonnes pour Marine Le Pen. Après avoir passé plusieurs semaines difficiles en novembre, ne parvenant pas réellement à s'imposer face à la vague Éric Zemmour, les sondages (fluctuants) lui sourient, un peu, à nouveau.
Pourtant, sa campagne, axée sur "la modération et le sérieux", comme le président du Rassemblement national Jordan Bardella l'expliquait à Nice-Presse le 10 octobre dernier, avait inquiété en interne. Tout comme son état-major.
Une demi-douzaine de personnes composent sa garde rapprochée, loin de l'armée mexicaine qui a pu l'entourer en 2017. Environ six cadres sont aujourd'hui dans le premier cercle, contre… trente-cinq pour la précédente échéance. En quelques années, les finances du RN ont effectivement pris quelques coups.
L'Opinion en fait la liste dans son édition du jour : Philippe Olivier, conseiller spécial, l'ex-préfet Christophe Bay devenu directeur de campagne, Jean-Philippe Tanguy, l'adjoint, Renaud Labaye, passé par la case assistant parlementaire et Alexandre Loubet, directeur de la communication du parti. L'ancien journaliste de LCI Philippe Ballard est, officiellement, chargé de la comm.
Le Niçois Philippe Vardon, qui avait fait partie du staff pendant les européennes de 2019, n'est pas encore de retour au bercail.
Mais depuis quelques temps, il est de nouveau appelé, a-t-on appris… après avoir été mis à l'écart dans la foulée des régionales (lourdement ratées, pour les lepénistes). Aux dernières nouvelles, on lui préférait l'ex-UMP - et quasi inconnue nationalement - Alexandra Masson-Bettati (nous la recevions en juin).
Des appels du pied qui n'ont rien d'innocents. Si M. Vardon brille par ses talents de communicant - même si sa propre image reste sulfureuse à l'échelle nationale - il serait également, juge-t-on dans la chefferie frontiste, une très bonne "arme anti-Zemmour".
Une façon de contrebalancer le "recentrage" (relatif) de Marine Le Pen, face au polémiste de plus en plus extrême ? Ne pas oublier non plus que l'élu niçois, à Nice et en PACA, représente des "terres d'exception et de conquête" pour la droite nationale.