A deux ans des municipales, la droite et le camp présidentiel marseillais ont affiché leur unité vendredi soir et l'objectif de bâtir un "projet" pour reconquérir la deuxième ville de France.
La basculement de Marseille vers une coalition gauche-verts-société civile avait constitué un coup de tonnerre des municipales de 2020, après 25 ans de mandat de Jean-Claude Gaudin, figure tutélaire de la droite locale.
La droite est toujours majoritaire à la Métropole, qui gère notamment les transports et la propreté de Marseille, et au département, dirigés par Martine Vassal, ex-LR.
Et le parti présidentiel Renaissance est dirigé localement par Renaud Muselier, lui aussi ex-LR et président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Tous deux ont eu des ambitions marseillaises. Mme Vassal, longtemps proche alliée de Jean-Claude Gaudin, a été battue aux municipales de 2020. Jean-Claude Gaudin, décédé cette année, ne s'était en revanche jamais effacé pour M. Muselier, longtemps son premier adjoint, comme ce dernier l'espérait.
Vendredi, en clôture d'une journée "d'universités d'été pour Marseille," organisée par plusieurs partis ou mouvements locaux proches d'eux, tous deux ont affiché leur volonté d'union et de passer la main à une nouvelle génération pour 2026.
"Sans unité on ne peut pas gagner, on a payé cash pour le savoir", a lancé M. Muselier en référence aux récentes législatives, où aucun candidat de droite ou de la mouvance présidentielle n'a été élu à Marseille.
"Une chose est d'être unis, une deuxième est de savoir où l'on va", a dit Mme Vassal, appelant à "arrêter la casse de Marseille" dont elle accuse l'actuelle municipalité.
Tous deux ont assuré ne pas vouloir être candidat, sans se prononcer sur un futur chef de file. "D'abord le projet, après l'incarnation", a insisté Mme Vassal. "Si on prend les mêmes et qu'on recommence ça ne marchera pas", a renchéri M. Muselier.
La journée était organisée par six jeunes responsables proches des deux leaders ou encore de la secrétaire d'Etat démissionnaire Sabrina Agresti-Roubache, originaire de Marseille.
"L'idée c'est de commencer à mobiliser des troupes et de bâtir un projet, l'incarnation il faudra s'y atteler plus tard", a estimé Romain Simmarano, directeur de cabinet de M. Muselier à la Région.
"Il nous faut d'abord établir une vision et des priorités" a insisté Sandra Blanchard, proche de Mme Agresti-Roubache. "Nous allons refaire de la vraie politique, celle qui parle aux gens," pour Ludovic Perney, vice-président LR de la région.
La journée a réuni plus de 700 personnes selon les organisateurs, dont Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale. L'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, aujourd'hui président du port de Marseille, était présent à la soirée de clôture.
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