Que vaut vraiment le plan de rénovation de notre capitale régionale ? "Marseille en grand trace vers l'avenir" défend la ministère, malgré de sérieux doute

Le plan "Marseille en grand", initié en 2021 pour permettre à la cité phocéenne de combler son retard, bénéficie d’une enveloppe de cinq milliards d’euros allouée par l’État. Ce programme "avance" et "trace vers l'avenir", avec déjà 1,5 milliard d’euros engagés, a affirmé jeudi le ministre de l’Aménagement du territoire.

D’ici début 2025, "90% des mesures de +Marseille en grand+ sont déjà engagées, 31% des crédits ont été mobilisés", repré­sentant ainsi 1,5 milliard d’euros investis "dans les écoles, dans les mobilités, dans les problèmes de sécurité, dans les problèmes judiciaires, le recru­tement, la construction, le logement : tout avance. Et c'est ce message-​là que je suis venu passer", a détaillé François Rebsamen lors d’un dépla­cement à Marseille.

Après le lancement du plan par Emmanuel Macron, "beaucoup de retard au niveau national" a été enregistré, notamment en raison du contexte politique, "ce que tout le monde comprend", a précisé le ministre de l’Aménagement du terri­toire et de la Décentralisation.

Mais "Marseille en grand, ça marche, ça avance et même ça trace vers l'avenir", a-​t-​il affirmé.

Ce programme vise à combler les retards struc­turels de la deuxième ville de France, en rénovant des écoles insalubres, en moder­nisant les trans­ports en commun, en réduisant la fracture sociale et terri­to­riale entre le nord et le sud de la ville, et en renforçant les effectifs de police.

En octobre, la Cour des comptes avait sévèrement critiqué "Marseille en grand" dans un rapport pointant un suivi "indigent", un "défaut de cohérence" et des "insuf­fi­sances intrin­sèques" freinant "sa mise en œuvre".

François Rebsamen a toutefois insisté sur l’impact concret du programme, rappelant que le président Macron avait pris "une décision formi­dable" en le lançant. "Cette décision, aujourd'hui, c'est du concret", a-​t-​il souligné, évoquant notamment l’ouverture de nouvelles écoles et le désen­cla­vement de plusieurs quartiers.

"Marseille en grand" repose sur sept axes majeurs, dont celui des trans­ports, sujet sur lequel François Rebsamen reviendra à Marseille dans quelques semaines pour signer une convention-cadre.

Sur le volet éducatif, le ministre s’est réjoui des progrès réalisés dans la réhabi­li­tation et la construction de 188 établis­se­ments scolaires d’ici 2031, soit "40% du parc scolaire de la ville"

(Avec AFP)