Deux plages privées de Juan-les-Pins ont été épinglées lors d'un "testing" organisé fin juillet par SOS Racisme, ce qui n'a pas fait remuer pour autant la classe politique locale.
C'est une habitude, les élus maralpins réagissent sur tous les faits-divers, qu'ils se soient déroulés sur notre territoire ou partout ailleurs en France. Pour proposer de nouvelles réformes, ou juste pour s'en indigner. La coupure estivale n'y change pas grand-chose : les tweets continuent d'affluer… Sauf sur une affaire en cours qui concerne directement les Alpes-Maritimes.
C'est une vidéo du média web Loopsider sur une initiative de SOS Racisme qui a lancé la polémique. D'après le test effectué par l'association, un couple de personnes blanches a été accepté sans problème sur deux plages privées des environs d'Antibes… juste après que ces établissements aient pu recaler des Maghrébins et des Noirs par "manque de place". Pour SOS Racisme c'est sûr, il y a "discrimination". Le collectif compte déposer plusieurs plaintes — l'une des deux sociétés a réagi pour démentir toute pratique délictueuse.
On aurait pu s'attendre à un déluge de réactions dans le 06 : et bien non. Au niveau national, des politiques de gauche ont pris position, étant entendu que tous les faits rapportés restent à démontrer, le Parquet n'ayant pas ouvert d'enquête. Localement, la mairie d'Antibes-Juan-les-Pins n'a pas communiqué. Les barons locaux non plus. Pourtant comme le rappellent nos confrères de Nice-Matin, ce type de pratiques est loin d'être isolé sur la Côte d'Azur, depuis des années.
"Refuser la culpabilisation"…
Deux élus niçois ont tout de même témoigné leurs sentiments pour… les plagistes. L'adjoint de Christian Estrosi, Gaël Nofri, a ainsi tweeté le 11 août : "Soutien aux plagistes victimes des amalgames de quelques-uns. Parler du 'racisme des plagistes azuréens' est honteux. S'il y a des comportements condamnables qu'ils soient condamnés, mais que l'on ne jette pas l'anathème sur toute une activité (…)". Moins mesuré, le conseiller municipal ex-RN Philippe Vardon a noté "je m'inquiète davantage des Français poignardés que des transats refusés." Poursuivant ce parallèle hasardeux, il complète : "Un été passé à compter les coups de couteau et on va essayer de nous expliquer que ce qui est grave c’est un éventuel - l’intention reste à prouver - souci de transat sur une plage privée ? (sic) Il faut refuser en bloc ces petits exercices de diversion et de culpabilisation."