Le président du conseil régional relance son parti politique, à quelques mois de l'élection, repoussée à juin
Renaud Muselier (LR) ne compte pas tout à fait se reposer pendant les fêtes de fin d'année. Dans un mail groupé envoyé le 14 décembre, le président de notre conseil régional pose même les premiers jalons de sa campagne.
Dans ce courrier, le Marseillais de 61 ans invite ses soutiens à rejoindre son parti politique, "Cap sur l'avenir!".
"Depuis le début de cette année, nous faisons face à trois crises majeures. La première grande crise sanitaire du troisième millénaire est à l'œuvre. Une crise économique lui succède mécaniquement, comme d'ailleurs une crise sociale dont les conséquences seront importantes" souligne-t-il, tout en mettant son action en avant : "Face à elles, nous nous battons ensemble et nous agissons unis".
"À la tête de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, je m'engage chaque jour à vos côtés pour que la vie continue, pour que nous apprenions à vivre avec ce virus sans jamais abandonner."
Dans un laïus explicite, M. Muselier se lance ainsi dans la course aux élections régionales, repoussées à juin, lui qui est déjà un candidat affirmé depuis plusieurs semaines : "Vive la vie ! Quelles que soient les circonstances, nous devons la protéger. Avec vous, et pour vous, je souhaite continuer de répondre à ce défi fondamental."
Avant de réserver un tacle appuyé à ses concurrents : "J'ai une conviction profonde : ni un rassemblement hétéroclite de la gauche type Printemps marseillais, ni le Rassemblement national ne seront à la hauteur de cette situation."
C'est en 2017 que ce médecin de profession a ravi l'exécutif régional, après la démission du président Christian Estrosi, parti se consacrer à sa ville de Nice un an après sa victoire.
Difficile pour la droite, l'élection n'avait été emportée que grâce au désistement de la gauche entre les deux tours pour faire barrage au FN, mené par Marion-Maréchal Le Pen.
Avant cela, Renaud Muselier a été député, secrétaire d'État et Premier adjoint au maire de Marseille.
Régionales en PACA : que disent les sondages ?
Fin août, une étude commandée à Harris par l'écolo niçois Jean-Marc Governatori plaçait ce dernier, dans l'hypothèse où il prendrait la tête d'une liste d'union de la gauche, à 33% des intentions de vote.
Derrière, on trouverait le Rassemblement national, s'il était emmené par le sénateur marseillais Stéphane Ravier (31%). D'après nos informations, la candidature de Thierry Mariani est davantage privilégiée.
L'actuel président Les Républicains de la Région (36%) dominerait le premier tour.
Ce dernier a également commandé un sondage, cette fois à l'institut Ifop en septembre dernier. D'après l'étude, il l'emporterait facilement. Au premier tour, une liste de centre-droit dominerait avec 33% des suffrages, alors que dans une triangulaire au second, il gagnerait avec 40%.
La liste RN, conduite par le maire de Fréjus David Rachline ferait 33%, et la gauche menée par Sophie Camard (LFI) ou l'eurodéputée EELV Michèle Rivasi ferait 27%.
Même une quadrangulaire donnerait Renaud Muselier à 37%.