Tête de liste de la droite dans les Alpes-Maritimes, le maire de Nice (FA) réunissait jeudi 25 juin ses soutiens au jardin Albert-Ier pour appeler à la mobilisation autour du “pacte républicain”. Le second tour s’annonce serré, surtout si l’abstention est aussi haute que la semaine passée.
- Au premier tour, en tête : Thierry Mariani (RN): 36,3% ; Renaud Muselier (LR): 31,9% ; Jean-Laurent Félizia (EELV-PS): 16,89% - retrait ; abstention : (66,2%)
C’est la fin d’une course au ras des pâquerettes qui n’aura passionné personne. Jeudi 25 juin, depuis le jardin Albert-Ier, souffle enfin le vent rassurant de la fin de campagne.
Devant ses soutiens, Christian Estrosi l’assure, “dimanche dernier, les électeurs n’ont pas choisi Mariani, ils se sont tournés vers l’abstention”. Pas une surprise pour le maire de Nice, dans une élection “où les gens ne savaient pas exactement pour qui ils votaient, au moment de plier en quatre un bulletin avec plus d’une centaine de noms…”
Les régionales, un exemple de la déconnexion des Français avec certaines collectivités, là où la décentralisation n’est pas allée assez loin. Il faut donc un sursaut, appelle Estrosi : “Mariani s’est révelé dans tout son extrémisme en s’en prenant aux abstentionnistes. Pourtant, c’est le système qui doit changer. Pôle Emploi doit être dirigé au plus près de nous, par la Région” propose l’édile. “Les ARS (Agences régionales de santé, NDLR) doivent l’être également, plutôt que par des administrations parisiennes aussi déconnectées que ce que l’on a pu voir pendant la crise sanitaire !” tacle-t-il encore.
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Pas de doute pour le président-délégué de la Région, c’est par cette réforme constitutionnelle qui ramènera la prise de décisions au plus près du terrain que reviendra le “souffle démocratique”. La vote aussi doit évoluer, avec, vieille antienne, “la reconnaissance des bulletins blancs” ou encore le vote par correspondance.
“L’ouverture, le respect de toutes les opinions” doivent également être davantage défendues, plaide-t-il, alors que la gauche s’est retirée entre les deux tours pour faire barrage au RN. “Ce sacrifice exemplaire ne doit pas conduire à l’exclure. Elle doit avoir le droit de s’exprimer et d’être entendue” lance Christian Estrosi, qui plaide pour l’établissement, après un premier échec en 2015, d’un comité dédié à la Région.
L’ombre de la victoire du RN plane tout de même au-dessus de toutes ces propositions. “Les sondages sont si serrés que rien n’est certain. Et qui pourrait encore les croire aveuglément alors que nous les avons fait mentir au premier tour ? Au moins, le suspens sera mobilisateur.”
Fier du bilan de Renaud Muselier, Estrosi égrène les réussites de l’équipe sortante :“le budget de la culture est 10% supérieur à celui que nous avons trouvé en arrivant, des projets structurants sont lancés partout dans la Région, les Alpes-Maritimes ont reçu bien plus de subventions que sous la gauche sans léser aucun territoire”.
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Tout en soulignant aussi “les risques d’une victoire du Rassemblement national”, avec un Thierry Mariani “qui ment aux électeurs, avec des propositions sur la sécurité qui ne sont pas crédibles une seconde.”
Avant de conclure, d’un enthousiasme visiblement communicatif : “Nous allons encore déjouer les pronostics, parce je ne doute pas de la mobilisation des Provençaux, des Alpins et des Azuréens” harangue le maire. “Dimanche, levez-vous, dressez-vous contre l’extrême droite !”
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🇫🇷 Fin de campagne. @cestrosi #Nice06 pic.twitter.com/Jw1uzTx9ls
— Clément Avarguès (@ClementAvargues) June 24, 2021