MOUVEMENTS SOCIAUX — Comment la France va-t-elle se sortir de l'impasse ? La réforme des retraites est sur toutes les lèvres depuis le 5 décembre dernier (et des semaines avant déjà).
Depuis ce jour, très peu de trains circulent dans le pays. Le patron de la SNCF, Jean Pierre Farandou a demandé aux grévistes "de faire une pause pour les fêtes". Voeu pieux. Une demande vite refusée par plusieurs syndicats de cheminots.
Ils ne sont pas les seuls à manifester : les fonctionnaires, les avocats, entre autres, continuent à montrer leur colère face au gouvernement dans les rues. Ils étaient environ 650.000 hier mardi en France. Suite à cela, un communiqué intersyndical a été publié. Il est signé par la CGT, FO, FSU, Solidaires mais aussi par l’UNEP, MNL, FIDL et UNL.
"Retrait total du projet, sans délai"
Leur lettre est simple, courte, mais précise. Les syndicats sont déjà fiers du "nouveau temps fort impressionnant tant par la mobilisation que par la grève" qu’ils ont vécu dans les rues ce mardi. Selon eux, "plus de 260 cortèges" se sont rassemblés dans tout l’Hexagone.
Ils parlent "d’un rejet massif du projet de retraite à points" tout en demandant "le retrait total du projet, sans délai".
Une façon de remettre la pression sur le gouvernement avant d’en remettre encore une couche : "sans annonce du retrait, il n’y aura pas de trêve".
Le prochain appel à la grève est prévu "le 19 décembre". Le communiqué intersyndical est conclu de la façon suivante : "Sans réponses du gouvernement dans les heures qui viennent, elles décideront des suites nécessaires, au-delà du mois de décembre."
Un nouveau signal fort envoyé au gouvernement et à Emmanuel Macron.