SOCIAL — Ça patine encore. La réunion multilatérale qui s’est tenue ce jeudi 13 février sur le projet de réforme des retraites n'a pas permis de déboucher sur un consensus concernant la pénibilité, a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe. Matignon met toutefois en avant plusieurs "avancées sociales."
Cette rencontre réunissait les représentants des organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et patronales (Medef, CPME, U2P) et la ministre Muriel Pénicaud (Travail), les secrétaires d’Etat Laurent Pietraszewski (Retraites) et Olivier Dussopt (Fonction publique).
La pénibilité, la fin de carrière, le minimum de pension et la gestion des transitions pour les générations concernées entre les 42 systèmes de retraite actuels et le régime "universel à points" étaient au menu des discussions.
La question de "la réparation de la pénibilité" ne "fait pas consensus entre les organisations patronales et syndicales", a expliqué M. Philippe.
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"J’ai bien noté la demande des organisations syndicales d’aller plus loin en matière de départ anticipé mais aussi les craintes exprimées par certains représentants des employeurs face à des évolutions de ce type."
"Le dialogue doit donc se poursuivre sur ces sujets et les décisions devront être envisagées en cohérence avec les travaux de la conférence sur le financement de notre système de retraite", prévue pour durer jusqu’à fin avril, a précisé le Premier ministre.
La réforme des retraites, qui est contestée dans la rue depuis début décembre, doit être examinée à partir de lundi prochain en séance publique à l’Assemblée nationale avant une adoption définitive que le gouvernement espère avant l’été.
Selon tous les derniers sondages, une majorité de Français y est très défavorable, demandant même l'organisation d'un référendum, où le "non" l'emporterait.