Soulevant agacement et scepticisme, le maire de Nice n’a convaincu à peu près personne en proposant un pacte entre la droite et Macron en 2022.
POLITIQUE — C’est une rentrée compliquée pour le maire de Nice. En jetant un pavé dans la mare avec cette idée de ralliement des LR au président de la République, Christian Estrosi (toute son actualité) a dû faire face à une hostilité presque générale.
Il proposait un “pacte” entre la droite et le chef de l’État, comme nous vous l’expliquions dans cet article. Force est de constater que personne au gouvernement n’a bougé une oreille pour saisir l’occasion. Au mieux, le porte-parole Gabriel Attal a laissé la porte ouverte.
Le député LR Éric Ciotti, opposant farouche au macronisme, s’est montré mesuré, parlant d’une analyse non partagée. D’autres personnalités de droite ont été nettement moins diplomates. L’idée est d’ “une lâcheté, d’un opportunisme que je trouve assez misérable” a condamné Aurélien Pradié, le secrétaire général des Républicains, mardi 1er septembre.
À Nice, le projet n’aurait pas été du goût de la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone, en pleine campagne pour les élections sénatoriales. Le député maralpin Bernard Brochand a dénoncé une idée “incompréhensible et déplacée”, tandis qu’elle était plutôt bien accueillie chez les élus LREM du département.
Dans l’ensemble, les Français condamnent l’idée de Christian Estrosi : 65% sont opposés à un soutien de la droite à Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle de 2022, d’après un sondage Ifop pour le “JDD” publié ce dimanche.