Si le montant des rémunérations y est plus attractif, Monaco n’est pas non plus un paradis pour les travailleurs. Entre des transports en commun peu performants et des tarifs immobiliers prohibitifs, il existe quelques inconvénients pour les employés sur le Rocher.
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Commençons par le point positif. Si vous envisagez de venir travailler à Monaco, sachez que vous pouvez envisager des émoluments nets d’un montant jusqu’à 30% supérieurs à ce qui se fait en France.
En 2023, ils étaient plus de 64.000 à y occuper un poste — pour 39.000 résidents permanents. L’institut monégasque de la statistique et des études économiques (Imsee) y observe une progression de plus de 5% en un an et de 10% depuis 2019.
Couverture sociale et fiscalité avantageuses
Tous ces employés peuvent bénéficier d’une bonne couverture sociale, d’importantes allocations, sans oublier les conditions de retraite avantageuses par rapport à d’autres collectivités. Il faut aussi évoquer le lieu, la Principauté étant une très belle localité sur le rivage de la Côte d’Azur, avec ses superbes paysages et points de vue.
Ajoutons à cela un volet fiscalité plutôt profitable, les Français étant exonérés de la contribution sociale généralisée, et les Italiens ayant le droit à d'importants abattements.
Mais à côté de ces avantages pour les travailleurs sur le Rocher, dont seuls 2% des salariés du privé sont Monégasques (25% dans la fonction publique), pour 61% de Français, il existe d’autres inconvénients.
Même les villes limitrophes sont très chères
Nous pouvons commencer par les montants pratiqués dans l’immobilier, qui contraignent des milliers de personnes à résider hors de Monaco (89% d’entre eux vivent dans le reste de l’Hexagone et en Italie). Or, dans les communes limitrophes telles que Beausoleil (6.623 euros le mètre carré pour un appartement, 10.791 euros pour une maison d’après Meilleurs Agents), Cap d’Ail (respectivement 9.234 et 13.514 euros) et Roquebrune-Cap-Martin (6.393 et 10.493 euros), la situation n’est pas vraiment moins coûteuse !
Il faut donc parfois aller un peu plus loin pour trouver un logement, et ainsi affronter les difficultés liées aux transports.
Les bouchons, la navette maritimes depuis Nice est au point mort, minée par "des obstacles financiers énormes" et des "problèmes techniques", selon le prince Albert II. Le projet de métro n’est, lui aussi, pas plus avancé…
Des problèmes avec le RER
Quant au train, la liaison existe bel et bien, mais elle souffre de grandes complications, à l’image des retards et rames bondées. Une situation qui "agace" particulièrement du côté de la Principauté.
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Enfin, une fois passé ce cap, il faut également préciser que si la cité-État a besoin de main d’œuvre dans de nombreux domaines comme l’hôtellerie, la restauration, la plomberie ou encore l’électricité et le numérique, elle n’offre pas le droit à un CDI véritablement protecteur. En effet, votre patron n’a pas besoin d’un motif pour rompre votre contrat.