BRÈVE/SOCIÉTÉ — Les injures et agressions homophobes ou transphobes ont de nouveau connu une forte poussée de 36% l'année dernière en France, a annoncé samedi le ministère de l'Intérieur.
En 2019, les forces de police et de gendarmerie "ont recensé 1.870 victimes d'infractions à caractère homophobe ou transphobe contre 1.380 en 2018", a détaillé Beauvau dans un communiqué. À noter que les chiffres du gouvernement sont généralement bien moins élevés que ceux relevés par les associations, une part importante de victimes n'allant pas porter plainte.
Les plaintes en question ne sont d'ailleurs pas toujours enregistrées comme étant des actes de haine anti-LGBT.
Les plaintes déposées par des personnes lesbiennes, gays, bi, trans avaient déjà progressé de 33% en 2018.
Les chiffres pour l'année en cours ne devraient pas être bien meilleurs. Avec le confinement, de nombreuses ONG, dont Amnesty International, ont mis en garde contre l'augmentation de ces violences, notamment dans un cadre intrafamilial.
"Beaucoup de jeunes vivent actuellement un enfer" avait affirmé la secrétaire d’État chargée de la lutte contre les discriminations dans une interview accordée à "Libération".
Celle-ci faisait alors référence aux enfants "confinés avec des parents homophobes qui ne savent pas que leur enfant est gay, bi ou lesbienne" et à ceux qui "ont déjà fait leur coming-out et vivent alors parfois de véritables persécutions au sein de leur foyer".
Vendredi 24 avril, le gouvernement a annoncé un "plan d’urgence" afin de venir en aide aux personnes lesbiennes, gay, bi et trans dans le contexte de crise actuelle.
61 associations et collectifs avaient répondu à Marlène Schiappa, comme nous le rapportions dans cet article.
À LIRE AUSSI > ENQUÊTE. Nice et ses gays, le grand malaise