Les patients atteints développent de la fièvre, de la toux, une fatigue importante et une gêne respiratoire. La maladie pourrait aussi se présenter sous une "forme neurologique", d'après un médecin azuréen
SANTÉ — Il est bien loin le temps où on parlait encore du Covid-19 comme d'une "grosse grippe" ou d'une "grippette". Alors que les médecins mettent en garde depuis de nombreuses semaines sur les dommages que la maladie occasionne à nos poumons (notamment), un médecin cannois, interviewé par nos confrères de "Nice-Matin" nous en apprend davantage sur ce virus encore bien mystérieux.
Le Covid-19 pourrait se manifester chez certains patients sous une "forme neurologique". C'est la conclusion que tire le docteur Henri Becker, neurologue au centre hospitalier Simone-Veil de Cannes, après de minutieuses observations.
"On ne connaît pas tous les dégâts qu’il peut faire"
"On s’est focalisé sur le poumon en prenant comme miroir la grippe et on a dit c’est une grippette, puis c’est une super grippe. C’est faux. Je ne détiens pas la sainte vérité, mais selon moi le Covid-19, cet inconnu, car on ne connaît pas encore tous les dégâts qu’il peut faire, touche aussi le système nerveux dans son ensemble", affirme le neurologue.
La maladie toucherait ainsi le système nerveux central, c'est-à-dire le cerveau, le tronc cérébral, la moelle épinière, mais aussi le système périphérique, qui est constitué des nerfs responsables de la motricité et de la sensibilité, et crâniens, dont le nerf olfactif.
Cela expliquerait que l'on observe, parmi d’autres symptômes, un trouble de l’odorat.
Appuyant les travaux de certains de ses homologues américains, le docteur Becker développe :
"Le Covid provoque des lésions cérébrales au niveau du système nerveux central.(…) Il pourrait donner des inflammations de la moelle épinière qui entraînent paralysie ou paraplégie."
Avant d'ajouter : "le virus touche aussi le système nerveux végétatif, qui permet de réguler les différentes fonctions automatiques de l’organisme : respiration, fréquence cardiaque,… C’est pour cela que les patients décèdent."
Source : "Nice-Matin"