Le futur comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2030 devrait être constitué "début février", a annoncé jeudi Marie Barsacq, la nouvelle ministre des Sports. Elle a également évoqué "le premier semestre" comme échéance pour l'adoption d'une loi olympique jugée indispensable.
La mise en place de ce comité pour Alpes 2030 est en suspens depuis plusieurs mois, freinée par des désaccords en coulisses sur la nomination de son président.
D’après plusieurs sources consultées par l’AFP, le Comité international olympique (CIO) et l'Élysée soutiennent la candidature du quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade. Cependant, Laurent Wauquiez, ancien président des Républicains et actuellement à la tête du groupe LR à l’Assemblée, s'y oppose.
"Nous allons travailler en étroite collaboration avec Michel Barnier sur ce dossier. Il prévoit de rencontrer les présidents de région prochainement, tout comme moi. Une assemblée générale constitutive devrait avoir lieu début février", a précisé la ministre en marge d'une visite à l'Insep.
Rappelant que l’ex-Premier ministre, également co-président des JO d’Albertville en 1992, a été "missionné bénévolement par le CIO pour accompagner la préfiguration du comité", Marie Barsacq a ajouté que ce rôle lui avait été confié pour une durée d’un an, dès décembre dernier, après le rejet du budget par le gouvernement.
"Les discussions avancent, nous sommes proches d’un alignement des parties prenantes. Soyons optimistes, cela va se concrétiser", a-t-elle déclaré.
Le Savoyard Michel Barnier, issu de la même mouvance politique que les présidents des deux régions concernées, joue selon elle "un rôle de médiateur essentiel". L’idée d’une collaboration temporaire entre Martin Fourcade et Michel Barnier semble d’ailleurs faire son chemin, affirmaient des sources proches du dossier mi-décembre.
Marie Barsacq n’a pas dévoilé l’identité du futur président des Jeux de 2030, mais a confirmé qu’une loi "olympique" devrait être votée "au plus tard au premier semestre 2025". Le report du vote du budget, en raison de la censure, a retardé l’adoption de la garantie de l’État exigée depuis des mois par le CIO.