Un syndicat de gauche appelait l’UCA à annuler l’invitation du président des jeunes zemmouristes, appelé à participer à un débat début mars. L’Université défend, elle, la liberté d’expression.
Rififi au coeur de la fac de droit. Nice-Presse vous l’apprenait dans cet article du 22 février : le président de « Génération Z », mouvement structuré autour d’Eric Zemmour, doit venir débattre sur le campus niçois début mars.
Au programme, nous disait-on, « l’engagement de la jeunesse au sein des partis politiques ». Sauf que la venue de Stanislas Rigault - initiée par l’UNI 06, classé du côté de la droite - a suscité la réprobation de la CGT Campus des Alpes-Maritimes.
Dans une communication publique en réaction à notre brève, le collectif en appelait carrément au président de l’Université Côte d’Azur.
« Ce débat en présence de membres de Reconquête, parti antirépublicain, raciste, révisionniste, sexiste, dont le leader est un délinquant multirécidiviste, n’a pas sa place dans une université » lisait-on, dans des propos qui n’engagent que cette branche de la CGT.
« Nous demandons d’annuler ce meeting (sic)».
« Débats contradictoires »
L’UCA répond dans nos colonnes ce mardi 28 février, confirmant « avoir été sollicitée pour une conférence-débat organisée à l’initiative d’étudiants, élus au conseil de gestion de la faculté de droit ».
« Interpellée, l’Université rappelle qu’elle est un lieu d’échange où l’on n’interdit pas la liberté d’expression ».
« Le sujet de l’engagement des jeunes dans les partis politiques est d’intérêt à l’Université et celle-ci invite aux débats contradictoires ».
La conversation est donc maintenue, comme cela était prévu, le 9 mars à 18 heures.



