Le maire de Nice a été pris à partie ce mercredi soir, lors d'une visite avec le préfet des Alpes-Maritimes dans le quartier des Moulins, où a (encore) éclaté une fusillade lundi. Le cortège officiel a été la cible de projectiles.
POLICE/JUSTICE — La descente de Christian Estrosi a dérangé du monde. Les habitants affolés, d'une part, qui ont trouvé là une bonne occasion de dire (vivement) au maire à quel point ils se sentent "abandonnés".
Des agités, qui voient dans l'action publique "du racisme" (voir vidéo ci-bas) et qui ne se sont pas privés de le dire à quelques centimètres du premier magistrat de la ville. D'autres injures ont été lancées.
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…mais aussi les délinquants, dont la violence ne semble pas s'arrêter sous le nez d'une compagnie de 60 CRS. C'est ainsi qu'en quittant la zone, M. Estrosi, ainsi que le préfet, ont été la cible d'au moins un projectile lancé à leur hauteur, comme le rapportent nos confrères de BFMTV.
Lui qui affirmait dans nos colonnes il y a quelques semaines que "Aux Moulins, il n’y a pas de problème. C’est un exemple formidable" malgré "une petite poche de délinquance" doit sensiblement revoir sa copie.
Les autorités ont tout de même pu délivrer leur message : "La police ne lâchera rien tant que le dernier dealer n'aura pas été arrêté aux Moulins."
Après la fusillade de ce lundi — la onzième, au moins, depuis le début de l'année dans notre ville — une soixantaine de CRS ont été déployés.
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Une trentaine sera installée aux Moulins jusqu'à la fin du mois, peut-être également en août, essentiellement le soir et la nuit pour empêcher au maximum les activités liées au deal.
Christian Estrosi chahuté lors d'une visite surprise dans le quartier des Moulins à Nice pic.twitter.com/gurNQpieSv
— BFMTV (@BFMTV) July 23, 2020