"Quand on habite Nice comme moi, on est sensibilisés très tôt aux problèmes de corruption, de clientélisme". C'est dans ses indignations de jeunesse que le président d'Anticor, Jean-Christophe Picard, a puisé son inspiration pour son ouvrage consacré à l'éthique dans la vie publique.
"Quand j'étais un jeune étudiant en droit, je ne trouvais pas ça très normal de lire dans le journal tous les jours la page affaires (…) pour découvrir qui avait encore tapé dans la caisse. Je trouvais ça absolument anormal, ça m'a mis en colère et ce sentiment ne m'a pas quitté" a-t-il témoigné devant la caméra de nos confrères de franceinfo : (vidéo ci-haut).
Dans un interview accordé à Rivieractu en octobre dernier, le patron de l'ONG affirmait déjà qu'à Nice "on a aussi un problème avec les recrutements familiaux. On a une vingtaine de cas où des conseillers municipaux embauchent des proches, par exemple. On a aussi des dépenses suspectes sur certains déplacements… plus de transparence éviterait ce genre d’abus."
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Dans son bouquin, Jean-Christophe Picard préconise trois mesures prioritaires : l'indépendance des procureurs de la République, la limitation du cumul des mandats dans l'espace et le temps et demander un casier judiciaire vierge pour tous les candidats à un poste politique.
L'ONG Anticor a été créée en 2002, et compte aujourd'hui 4.000 bénévoles partout en France, engagés dans une centaine d'affaires de fraude ou de corruption.