JUSTICE — Il avait réservé sa première interview à nos confrères de France Bleu Azur. Notre nouveau procureur Xavier Bonhomme, passé par la Corse et la Guadeloupe, a pris ses fonctions à Nice il y a maintenant quelques semaines, après le limogeage de son prédécesseur Jean-Michel Prêtre.
Une arrivée donc difficile, dans un contexte où l'image de la justice azuréenne a été écornée par la gestion par le parquet de l'affaire Geneviève Legay et au renvoi du chef de la police Jean-François Illy au début du mois de janvier.
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Le nouveau proc' Xavier Bonhomme se fixe donc comme premier objectif de rétablir "confiance et sérénité."
"Le droit à l'erreur, à mon sens, n'existe pas"
Parmi ses dossiers les plus chauds, la "lutte contre la radicalisation dans une ville qui a connu des faits effroyables il y a quelques années sur la Promenade des Anglais. C'est une priorité absolue pour laquelle nous avons un devoir de résultat : le droit à l'erreur, à mon sens, n'existe pas. C'est la priorité numéro 1" a-t-il ainsi martelé sur la radio publique ce mardi 28 janvier.
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"La deuxième priorité, c'est la lutte contre les stupéfiants" a-t-il poursuivi. "On n'en fait jamais assez en matière de lutte contre la criminalité, c'est une évidence."
"Nous avons un devoir de résultat également en matière de violences faites aux femmes, dans un département qui a connu au moins deux victimes l'an passé, a ajouté M. Bonhomme. Nous avons des marges de progression, c'est indéniable"
Concernant la répression de la corruption, le procureur a regretté que "les moyens d'enquête en matière financière ne (soient) pas toujours suffisants."