SOCIÉTÉ — "Un petit groupe d'individus tente de mettre le feu aux poudres dans les banlieues" analysait ce matin l'éditorialiste politique Éric Revel, invité de "Morandini Live" sur CNews. "Ils ne respectent pas le confinement, parce qu'ils voient peut-être les différents trafics contrariés" a-t-il poursuivi, à 5:30 minutes dans la vidéo ci-haut.
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"Ce genre d'incident est souvent le fait d'un petit noyau, d'une minorité : personne ne va jeter l'opprobre sur Villeneuve-la-Garenne, sur Bondy ou sur Grigny" a précisé M. Revel, qui officie notamment sur la chaîne de notre région Azur TV.
"On observe que ces quelques personnes viennent en découdre avec les forces de l'ordre. Dans la foulée, elles relaient parfois des fake-news. Dans le cas du fait-divers de samedi à Villeneuve-la-Garenne, on nous a parlé d'une jambe arrachée. En réalité, elle était cassée" a relevé l'éditorialiste.
"Comme en 2005"?
"Ce genre d'individus cherchent un embrasement, comme en 2005 avec les émeutes dans les banlieues. On avait connu 3.000 arrestations, l'État d'urgence…"
"Pourquoi ces gens-là cherchent à foutre le boxon malgré la situation dans laquelle on est ? Il faudrait leur poser la question. Si à une heure du matin je suis dans les rues de Nice, où j'habite actuellement, et bien je prendrais un PV de 135 euros."
"À cause d'un petit groupe de personnes qui ne souffrent ni plus ni moins que les autres du confinement à Grigny, à Sartrouville, à Mantes-la-Jolie ou à Villeneuve-la-Garenne, on est dans une situation qui peut rappeler celle de 2005, s'il y a un déclencheur. C'est très inquiétant."
Des journaux étrangers comme "Die Zeit" ont lourdement critiqué le confinement à la française dans les quartiers populaires : "Toutes les structures qui rendent la vie possible ici ont été fermées du jour au lendemain. Difficile de rester confiné lorsque l’on partage un petit appartement à plusieurs, qu’il est délabré ou que l’on est forcé d’aller travailler sur des chantiers. Les mesures du gouvernement sont totalement inadaptées aux banlieues."
Interrogé sur la réponse possible des autorités, Éric Revel a relevé le fait que "si le gouvernement est trop ferme, il risque de donner l'étincelle qui permettra l'embrasement. C'est très compliqué à gérer."