Le tribunal correctionnel de Nice a prononcé lundi une peine de 16 mois de prison à l'encontre d'un jeune homme de 21 ans, reconnu coupable d'avoir involontairement heurté un policier municipal lors d'un refus d'obtempérer, après avoir été contrôlé à 119 km/h sur la Promenade des Anglais.
Le parquet avait requis une peine de deux ans d'emprisonnement contre ce conducteur, qui se trouvait au volant malgré l'annulation de son permis, après avoir consommé de la vodka et fumé un joint, alors qu'il était sous surveillance électronique.
Les faits remontent au vendredi 3 janvier à 23h15. Ce soir-là, la police municipale l'a flashé à 119 km/h sur l'avenue emblématique de Nice, où la vitesse est limitée à 50 km/h.
"J'étais en euphorie", a-t-il expliqué à la barre. Il venait d'emménager dans un nouvel appartement après une colocation éprouvante et célébrait ce changement avec sa petite amie, musique à plein volume, à bord d'une petite voiture prêtée par un collègue pour son déménagement.
Lorsqu'il a été pris en chasse par deux motards de la police qui lui ont ordonné de rejoindre un point de contrôle, il a refusé d'obtempérer, réduisant simplement sa vitesse à environ 60 km/h : "Je ne comprenais pas qu'il fallait que je m'arrête au milieu de la Promenade des Anglais, je trouvais ça un peu dangereux".
Absorbé par son téléphone posé entre ses cuisses, sur lequel il tentait d'interrompre la musique, il n'a pas remarqué la présence d'un motard positionné devant lui pour le guider. Il a percuté l'arrière de sa moto, projetant celle-ci contre un palmier situé sur le terre-plein central.
Par miracle, le policier est sorti indemne de l'accident et a pu interpeller le conducteur. Celui-ci présentait un taux d'alcoolémie de 0,41 g/l d'air expiré (équivalent à 0,82 g/l de sang) et un test salivaire a révélé la présence de cannabis et de cocaïne, bien qu'il ait affirmé n'avoir consommé qu'un joint.
Ce n'était pas son premier démêlé avec la justice. Depuis 2021, il avait déjà été condamné à six reprises pour des infractions routières et des délits liés aux stupéfiants.
À quatre reprises, il avait été condamné à de la prison ferme, mais ses peines avaient systématiquement fait l'objet d'un aménagement. Lors des faits, il portait un bracelet électronique en exécution de deux condamnations distinctes. Son permis de conduire, d'abord suspendu à la suite d'une condamnation, avait finalement été annulé lors de la dernière en octobre 2024.
(Avec AFP)