La France fait partie des pays européens à compter le plus de chats. Et ils créent de nouveaux emplois !
Avec 15 millions de matous, elle se hisse sur la troisième marche du podium, loin devant nos amis Italiens, qui, à la quatrième place, n'ont "que" 7,9 millions de chats.
Un amour inconditionnel et même parfois une vocation, le monde félin ne laisse pas indifférent. Robert Alberti en a fait sa profession.
Quelle différence avec le vétérinaire ?
Eh oui, comme toutes les espèces, il est parfois sujet aux troubles psychiques et au stress. Déménagement, décès d'un propriétaire ou nouvel arrivant dans la famille…
Des accidents de parcours qui peuvent parfois mener nos compagnons quadrupèdes à broyer du noir.
C'est ici que commence le travail de Robert Alberti, comportementaliste félin, basé dans le département des Alpes-Maritimes.
Diagnostic, analyse, accompagnement et conseils, ce Niçois dédie sa vie au bien-être des félidés.
"C'est un métier-passion. Je travaille évidemment pour faciliter la vie des humains mais ce que je fais, c'est avant tout pour les chats" .
"Pour l'instant, on est peu nombreux à exercer en France. Mais c'est une profession qui devient importante aux yeux des gens".
Les formations sont de plus en plus reconnues, et financées. "La génération spontanée d'Internet facilite justement l'accès à ces médecines alternatives" .
"Je n'examine pas la pyshio (le corps, ndlr), seulement la psycho". Une approche différente de celle du vétérinaire, mais au final, "très complémentaire".

Soutien émotionnel
Autrefois responsable régional dans une grande entreprise, Robert se voit contraint de faire une pause professionnelle à la suite d'une maladie. En convalescence, sa route croise celle d'un chat, Félix. Et la magie opère.
"Ça a été une merveilleuse découverte, un ami exceptionnel". Souffrants, tous deux s'offrent un vrai soutien émotionnel.
Malheureusement, le cancer l'emporte. Fin de parcours pour Félix qui succombe tristement à ses blessures. Endeuillé et reconnaissant, son maître choisit alors la voie de la guérison psychologique.
"La relation avec nos amis félins est plus complexe, subtile, dans le mental et aussi plus difficile… c'est ça qui me plaît".
Qui est concerné ?
"Ma clientèle se situe dans tout le département des Alpes-Maritimes, également à Monaco, parfois dans l'Est du Var mais la majeure partie est sur Nice".
Même s'il se déplace la plupart du temps, comme tout le monde, il est passé à la visio également.
"Avec le Covid, on a du s'adapter. Ça permet aussi d'étendre le champ d'action : j'ai des clients à Paris, à Mayotte, en Belgique…"
"C'est surtout de jeunes actifs, entre 25 et 40 ans, pour qui le chat est devenu un membre de la famille".
Chez le psychiatre, deux sollicitations principales : l'agressivité et la "malpropreté". Mais les problématiques peuvent être variées. D'ailleurs le docteur a plein de souvenirs en tête.
"J'ai cette anecdote qui m'a marqué : deux petites chattes ont été recueillies par le fils d'une dame décédée. Il ne voulait pas les abandonner mais il avait chez lui un gros chien de chasse : il a fallu les sociabiliser… Sacrée ambiance!"