Deux villages près des cimes, deux destins hors du commun. La Brigue et Tende, outre le fait d’être deux remarquables localités, ont une particularité. Elles ont été rattachées à la France seulement après la Seconde Guerre mondiale, en 1947.
Le traité de Paris signé en février 1947 a changé le destin de deux communes en particulier. À la suite de la Seconde Guerre mondiale, l’Italie a cedé à la France deux cités et plusieurs hameaux. Parmi les zones les plus peuplées, La Brigue et Tende ont rejoint l’Hexagone, 87 ans après le rattachement du comté de Nice en 1860.
Deux villages de la frontière franco-italienne, idéalement situés près du parc naturel du Mercantour. Il s’agit de splendides pépites maralpines, par leurs paysages, leur patrimoine et leur architecture. Leur cadre naturel est également exceptionnel, sur les premiers contreforts des Alpes.
L’incroyable patrimoine de La Brigue
À La Brigue, les visiteurs sont très rapidement frappés par le patrimoine. Au premier abord, il s’agit d’une « simple » municipalité de montagne, mais en l’arpentant, vous comprendrez qu’elle est en réalité bien plus que cela. Pour l’illustrer, comment ne pas parler de la chapelle Notre-Dame-des-Fontaines, aussi surnommée la Sixtine des Alpes méridionales ? Nous vous la présentions très largement dans cet article du 22 janvier.
D’autres monuments religieux méritent largement le détour, dont les chapelles des Pénitents et la collégiale Saint-Martin, une petite merveille de style baroque embellie par sa façade peinte en trompe-l’œil.
Vous remarquerez par ailleurs la fontaine aux têtes de lions de la fin du XIXe siècle ainsi que le château des Lascaris. Autant d’édifices qui donnent à la localité un caractère monumental mais authentique.
Le reste est pareillement enchanteur, avec les belles ruelles pavées, les longs passages voûtés en bord de rivière ou encore les demeures colorées ou richement décorées. Peut-être vous rendrez-vous compte de l’importance de la tradition pastorale, avant de plonger vos yeux dans les magnifiques panoramas de haute montagne.
Tende, une découverte infinie
Même topo à quelques kilomètres de là, à Tende. La ville est une voie d’entrée vers la vallée des Merveilles depuis son flanc de colline, à 800 mètres d’altitude. Au cœur de la vallée de la Roya, elle se trouve sur la « haute route du sel » et la « route royale » depuis Nice. Un écrin vertigineux, le dernier avant le piémont italien, et qui est dominé par le col éponyme à 1.871 mètres de haut.
Entre ciel et terre, le temps semble y est être suspendu lorsqu’on se balade à travers ce vaste bourg. On y découvre la tour de l’Horloge, le fort des Lascaris et l’hôtel de ville. Ce dernier bâtiment a été repeint d’un chaud jaune d’or, symbole des influences alpines et méditerranéennes sur la commune.
Lieu stratégique, elle a été convoitée tout au long des siècles, ce qui n’est pas sans avoir laissé des traces. On observe sa construction selon un plan d’origine médiévale, mais aussi de nombreux vestiges de style renaissance ou baroque. On retrouve la pierre verte de Tende, qui amène une singularité somptueuse à la déambulation. Il nous faut ajouter qu’elle est la localité, avec ses hameaux, la plus vaste des Alpes-Maritimes, de quoi nous offrir un immense terrain de jeu à explorer.



