Les représentants locaux d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) ont mené une action contre la présence de ces géants des mers dans la rade de Villefranche.
Ils pullulent le long du littoral azuréen, surtout lors de la période estivale. Les écolos des Alpes-Maritimes sont montés au créneau contre les bateaux des croisières, avec une action et une conférence de presse organisées jeudi 23 mai à Villefranche-sur-Mer.
À l'approche de la saison, mais aussi des élections européennes, plusieurs élus Verts ont pesté contre les visites de ces navires dans la rade.
Une lettre adressée à Christian Estrosi
Par la voix de la conseillère municipale Juliette Chesnel-Le Roux, ils demandent la mise en place d'un moratoire sur l'accès des bateaux de croisière en rade de Villefranche. Ils appellent Christian Estrosi, Président de la Métropole Nice Côte d'Azur, a prendre "des mesures immédiates" pour limiter l'afflux.
"La rade de Villefranche subit une pression touristique insupportable durant la période estivale" a-t-elle écrit. L'objectif est de "préserver l'écosystème marin", mais aussi d'apporter plus de tranquillité aux habitants.
La venue de ces "villes flottantes" dans les eaux de la Méditerranée n'est pas sans conséquences. D'un côté, les commerces se frottent les mains grâce au débarquement massif des touristes. Mais de l'autre, la circulation des engins, très polluants, endommage la biodiversité.
"L'apport économique généré par (cette) activité dans la rade de Villefranche est minime par rapport aux dommages environnementaux et sanitaire qu'elle engendre", expliquent les édiles. "Les retombées économiques directes sont souvent limitées, tandis que les coûts environnementaux et sociaux associés sont considérables".
Plus tôt dans le mois, le maire de Villefranche-sur-Mer, Christophe Trojani, avait assuré que la municipalité était capable de se passer des paquebots. "Les bateaux ne sont pas une manne économique pour la commune", lançait l'élu au micro de BFM Nice Côte d'Azur. Depuis dix ans, le maire a mis en place des régulations, de 60 à 80 visites par an, dans la rade de la cité azuréenne.