Comment se portent Moana et Inouk, deux orques du Marineland d’Antibes ? C’est ce que devra déterminer l’expertise ordonnée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence jeudi.
En juin 2022, l'association OneVoice avait porté devant la justice son inquiétude sur la situation de quatre orques du Marineland d’Antibes. La demande visait particulièrement l’état clinique de Moana et Inouk, la doyenne de la bande, et surtout la qualité de leur eau et de leurs installations.
A l’époque, la réclamation de l’expertise avait été rejetée en première instance, le juge estimant que les cétacés bénéficiaient des soins nécessaires. Mais jeudi 21 septembre, la cour d'appel d'Aix-en-Provence est allée dans le sens de l’association en exigeant une expertise vétérinaire sur l’état de santé et les conditions de vie des animaux.
OneVoice a déposé plusieurs plaintes
OneVoice, qui dénonce leur "piteux état de santé", a déposé plusieurs plaintes contre le delphinarium azuréen depuis 2019. En appel, elle a exposé des images des orques et des comptes-rendus d'experts, qui les ont observés depuis l'extérieur du bassin.
Ces derniers, mandatés par le groupe associatif, ont noté des agissements répétitifs et stéréotypés pour les quatre mammifères, des lésions sous-dermiques pour Moana (11 ans), ainsi que des dents usées à l'extrême pour Inouk (23 ans).
Le parc, via un communiqué transmis à l’AFP, a déclaré prendre acte de cette décision. Il affirme vouloir collaborer avec les services de l'État et l'expert nommé par la justice pour "prouver son professionnalisme et son engagement vis-à-vis des animaux dont il a la responsabilité".
Il précise néanmoins que "cette expertise neutre devra permettre de présenter enfin des faits précis, objectifs et vérifiables et non pas basés sur des rapports établis par des militants anti-captivité n’ayant jamais examiné les animaux."
Pour que les orques soient relâchés
Marineland est installé depuis 1970 dans la commune maralpine et accueille près de 750 000 visiteurs chaque année en temps normal. Cependant, il doit désormais se préparer à l’entrée en vigueur de la loi sur la maltraitance animale.
À partir de décembre 2026, celle-ci interdira les spectacles de cétacés et, à moins d’une dérogation, le maintien des orques et des dauphins en captivité dans le parc. De son côté, OneVoice souhaite que les orques, tous les quatre nés en captivité, soient redirigés, à terme, vers un sanctuaire marin.