Après plusieurs débats et ajustements, la Métropole réduira bien au 1er juillet la présence des croisiéristes le long de ses côtes. Les navires acceptés ne devront plus excéder les 2500 touristes, contre 3500 jusqu'alors.
"Nous sommes arrivés à une union des maires autour de cette mesure". C'est en tous les cas ce que faisait valoir Christian Estrosi au cours d'un échange avec la presse ce 7 mars en marge du Conseil Portuaire. Les croisières seront moins encadrées que ce qui fut évoqué en janvier, "mais c'est normal, puisqu'il y avait un temps pour débattre. Il n'y a pas de rétropédalage", fait-il valoir, "mais des avancées concrètes".
Dans le détail, le maximum autorisé par navire passera, au 1er juillet, de 3500 à 2500 voyageurs — seulement 450 à Nice, qui se consacre au yachting. Le littoral ne pourra recevoir plus d'un bateau par jour, et 65 jours par an. Sous deux ans, seuls seront accueillis ceux qui pourront se raccorder aux quais électrifiés.
"Nous montrons là toute notre fermeté contre le surtoursime, puisqu'il est question d'un péril pour la santé publique" poursuit le président de la Métropole. Sur quelle base ? "L'institut indépendant Atmosud nous révèle le 6 mars que Villefranche-sur-Mer contribue pour une part notable aux gaz toxiques rejetés sur le territoire : c'est la conséquence directe des croisières. On voit un gros nuage polluant et inacceptable se déplacer de la rade jusqu'à Nice, donc ça nous concerne aussi de ce point de vue là ! Avec une hausse notable ces dernières années". (Voir encadré)
🚢 Polémique suite et fin ? En marge du Conseil Portuaire, sur l’encadrement des croisières, @cestrosi évoque l’arrivée à une « unité des maires » contre, notamment, la sévère pollution de l’air causée par l’activité, et révélée par @AtmoSud
— Nice-Presse (@NicePresse) March 7, 2025
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"D'autre part, ces touristes ne nous apportent rien, si ce n'est des papiers gras". Un jugement peu partagé par l'Union maritime et certains professionnels villefranchois. La Chambre de commerce et d'industrie a promis de dévoiler la semaine prochaine une étude précise pour trancher cette question.
Et que répondre à ceux qui ne comprennent pas comment la Métropole peut soutenir l'extension de l'un des terminaux de l'aéroport, et dans le même temps restreindre ce secteur là ? "L'aéroport, ce n'est pas du surtourisme. 60% des passagers sont des Azuréens. Dans les croisières, c'est 0%…"
LE CHIFFRE D'ATMOSUD
À l'échelle de la Métropole, le maritime représente 3% des émissions problématiques de NOx. Un chiffre qui atteint les 71% pour Villefranche seule. Cette pollution-ci a progressé de 25% entre 2015 et 2023.