Perchée au sommet du mont Guillaume, la chapelle éponyme est un édifice remarquable, trônant fièrement à 2542 mètres d’altitude. Un site spectaculaire chargé d’histoire et offrant un panorama à couper le souffle.
Véritable joyau du patrimoine alpin, cette chapelle domine fièrement la région. Vous avez peut-être déjà entendu parler de la chapelle Saint-Guillaume, située dans les Hautes-Alpes, près d’Embrun.
Érigée sur l’un des points culminants du secteur, elle attire aussi bien les passionnés d’histoire que les amateurs de randonnées en haute montagne. L’ascension jusqu’à ce site emblématique n’est pas à prendre à la légère, mieux vaut ne pas être sujet au vertige avant de se lancer à sa découverte !
Depuis ce sanctuaire isolé, le regard embrasse un paysage grandiose : une vue dégagée sur les sommets alpins environnants, le lac de Serre-Ponçon et le Parc naturel régional du Queyras. Une succession de crêtes majestueuses et de vallées verdoyantes s’offre à vous dans une atmosphère paisible et hors du temps.
Au-delà de la beauté naturelle du site, cette chapelle revêt une importance culturelle et spirituelle forte. Monument emblématique d’Embrun, elle accueille chaque année un pèlerinage qui perdure depuis plusieurs siècles. Le deuxième dimanche de juillet, de nombreux habitants participent à une célébration unique en son genre.
L’événement se déroule en deux étapes : le samedi soir, les pèlerins se retrouvent à la chapelle des Seyeres, située à 2 000 mètres d’altitude, où ils installent leur bivouac. Une nuit chaleureuse s’organise autour d’un feu de camp, dans une ambiance conviviale et festive.
Ces messes qui marquent l'année
Le lendemain, deux messes sont célébrées : la première dans la chapelle Saint-Guillaume, la seconde à la chapelle des Seyeres, afin que chacun puisse y assister. La journée se clôture par un repas collectif en plein air, dans un cadre enchanteur.
Cette tradition tire son origine d’une légende locale autour de Guillaume d’Eygliers, devenu plus tard saint Guillaume. Berger dans les montagnes du Guillestrois et de l’Embrunais, il serait né sans main droite et aurait eu la vision d’un ange l’avertissant d’une catastrophe imminente. Ce dernier lui aurait annoncé une inondation dévastatrice qui ravagerait le prieuré.
Longtemps ignoré, Guillaume ne fut pris au sérieux qu’après l’apparition miraculeuse de sa main droite. Face à ce prodige, les prêtres décidèrent de suivre ses recommandations et évacuèrent le couvent, qui fut finalement détruit par le désastre annoncé. Cet épisode marquant donna son nom au mont Guillaume, et la confrérie qui porte son nom veille encore aujourd’hui à la préservation de la chapelle et de ses traditions depuis le XIIIe siècle.
Sobre mais majestueuse, elle repose sur une plateforme en pierre et a été restaurée à la fin du XXe siècle. En arrivant sur le site, on remarque immédiatement une grande croix en bois, solidement ancrée sur un socle de pierre et orientée en direction de la cathédrale d’Embrun.
L’architecture du bâtiment, typique de la région, se compose de lauzes – une pierre traditionnelle – et de bois de mélèze. Un petit muret entoure l’édifice, tandis qu’une cloche protégée par un campanile surplombe l’entrée.
À l’intérieur, l’autel invite à la contemplation et à la méditation, dans un décor à la fois dépouillé et profondément spirituel. Un lieu unique, où le temps semble suspendu, offrant une expérience inoubliable à ceux qui osent s’y aventurer.
Merci beaucoup pur l'explication de la confrérie Saint Guillaume