Handicap : à Nice, le défi de la ville pour tous

5 QUESTIONS - Il y a quelques semaines, au sujet de l'accessibilité, les associa­tions pointaient certains retards à Nice. L'adjoint au maire chargé du dossier fait le point sur les avancées de ces dernières années, mais aussi sur les diffi­cultés rencontrées.

1 - Quelles sont les plus grosses complexités auxquelles vous êtes confrontés dans cette ville ?

Jacques Dejeandile : Il y a des choses que l'on ne pourra pas changer. Nice restera une ville colli­naire. 30% à 40% des arrêts de bus doivent être plus inclusifs pour les personnes en situation de handicap, et nous y travaillons. Pour certains, cependant, on ne pourra rien faire. Soulignons que les trois lignes du tramway sont 100% aux normes. Les chantiers sont à apprécier sur le long terme. 

Le sujet des incivi­lités est aussi important : les deux-​roues, par exemple, qui se garent n'importe où, les commer­çants qui installent leurs panneaux là où ils n'ont rien à y faire… Cela compliquent la circu­lation des personnes en situation de handicap.

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2 - Le Vieux-​Nice est souvent critiqué…

Parmi les bars et restau­rants, nombre d'entre eux ont fait des efforts, en installant des équipe­ments (rampes, bouton…). Mais les petites enseignes ne peuvent pas faire grand chose. 

Je précise que tous ceux qui ont la possi­bilité de s'adapter ont l'obligation de le faire.

3 - Quid des écoles ?

On évolue, mais il y en a 150. Les nouvelles sont évidemment prévues pour les PMR (personnes à mobilité réduite). On progresse dans les anciennes, ou au moins une classe à chaque fois est en conformité.

4 - Les "Handiplages" ont-​elles rencontré leur public ?

Elles sont extrê­mement populaires. Au niveau de Carras, et du Centenaire, ce sont en réalité deux "Plages pour Tous", avec trois plagistes qualifiés qui accom­pagnent gratui­tement les Niçois dans leur baignade. 45.000 personnes en ont bénéficié depuis 2009 !

5 - Vos autres grandes fiertés depuis le début du mandat, en 2020 ?

Les conseils municipaux et métro­po­li­tains sont traduits en langue des signes. Les parcs et jardins, avec notamment les jeux pour enfants, sont de plus en plus inclusifs. L'AnimaNice Costanzo donne l'exemple, avec un équipement pensé aussi pour les personnes avec une déficience intellectuelle.

Du mieux aussi sur le logement, avec par exemple les dix nouveaux appar­te­ments de l'avenue de la Californie. Grâce à une accom­pa­gna­trice présente la nuit, chacun peut y vivre en toute autonomie. C'est un progrès très important.