Le candidat investi par la majorité présidentielle dans la sixième circonscription (Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var, La Colle-sur-Loup) a réussi son pari : se hisser au deuxième tour, en éliminant la députée sortante, Laurence Trastour-Isnart (LR).
Face au candidat du Rassemblement national, Bryan Masson, arrivé en tête avec 25,32% des voix, l'ex-LR et maire de La Colle-sur-Loup (22,99%) compte plus que jamais sur les voix de la droite pour être élu à l'Assemblée nationale dimanche soir.
Comment analysez-vous les résultats du premier tour dans votre circo ?
C'était serré, mais à l'arrivée, il y a quand même 1.000 voix d'écart entre Laurence Trastour-Isnart et moi. Je suis sportif. Quand on dispute une compétition, c'est pour la gagner. J'étais confiant au départ, mais j'accueille ce résultat avec beaucoup d'humilité.
Il faut quand même souligner le score assez haut du Rassemblement national, même s'il ne fait pas ici un meilleur résultat qu'à la présidentielle. Les électeurs se sont retrouvés dans ma candidature, soutenue par Edouard Philippe. On parle quand même de celui qui, avec Alain Juppé, a été l'un des fondateurs de l'UMP.
Ne pensez-vous pas justement que les électeurs ne s'y retrouvent plus, avec tous ces changements d'étiquettes ?
Je ne pense pas. Les électeurs ont voté massivement pour Laurence Trastour-Isnart au premier tour, c'est logique, mais je crois sincèrement qu'une grande partie de ces électeurs se tourneront vers nous au second tour.
Parce que nous représentons cette idée de centre droit. Louis Nègre (maire de Cagnes-sur-Mer) et Lionnel Luca (de Villeneuve-Loubet) ont d'ailleurs tous les deux appelé à voter sans ambiguïté pour ma candidature.
Allez-vous insister sur la notion de front républicain d'ici à dimanche pour l'emporter ?
Bien sûr. La logique est de nous rejoindre pour faire barrage à l'extrême droite. Je ne sais pas quel positionnement auront les électeurs de Reconquête ! (Denis Cieslik a récolté 9,72% des voix), qui sont pour beaucoup d'anciens électeurs LR, ni ceux de la NUPES. Mais je compte bien sur la réserve de voix de la droite, du front républicain, tout comme celles des abstentionnistes.
Les gens ont mis beaucoup de temps à entrer dans ces élections. Certains m'ont croisé et m'ont demandé : "ça y est, c'est terminé les législatives?"
Je pense d'ailleurs qu'il faudrait à terme regrouper l'élection présidentielle et les élections législatives au même moment, pour éviter une abstention si importante.