L'ancien champion olympique de ski de bosses, Edgar Grospiron, a officiellement annoncé sa candidature à la présidence du comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2030. Dans un communiqué, il souligne que le projet "a pris du retard" et qu'il "nécessite un leader capable de motiver et de rassembler".
Depuis le retrait du quintuple champion olympique Martin Fourcade, Edgar Grospiron avait confié au journal Le Dauphiné Libéré avoir été sollicité pour ce poste.
Lundi, Michel Barnier, ex-Premier ministre chargé de structurer le Cojo, a révélé à l'AFP avoir reçu entre huit et neuf candidatures pour la présidence du comité. Parmi elles figure également Nathalie Péchalat, ancienne championne de patinage et ex-présidente de la Fédération des sports de glace, comme l’a confirmé son entourage à l’AFP.
Après plusieurs mois de retard, la création officielle du Cojo est prévue le 18 février à Lyon.
Pour nos Alpes françaises 2030, le boss des bosses : Edgar Grospiron !
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) February 13, 2025
C’est la proposition que nous formulons avec l’ensemble des parties prenantes à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2030, pour la présidence du COJOP.
33 ans jour pour jour après sa victoire… pic.twitter.com/f5dEC8ZaJA
"Je suis en phase avec les conditions qui m'ont été communiquées par David Lappartient et confirmées par les présidents de région, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier", a déclaré Edgar Grospiron ce mardi. Ces derniers s’étaient en revanche montrés réservés quant à la candidature de Martin Fourcade, qui a préféré renoncer pour "ne pas sacrifier ses convictions".
"Ce projet ambitieux et collectif a besoin d’un leader capable de motiver et fédérer", insiste l’ancien skieur. Il rappelle avoir déjà affronté un défi similaire lorsqu'il a dirigé la candidature d’Annecy pour les JO 2018, une tentative qui s'était soldée par une large victoire de la Corée du Sud.
Désormais conférencier, Edgar Grospiron précise dans son communiqué que "c’est le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) qui est venu me chercher. Je n’ai rien demandé, rien sollicité, mais je suis touché et honoré de cette marque de confiance".
"Le projet Alpes 2030 accuse du retard : il faut accélérer, rassembler et mobiliser autour d’une vision claire et pragmatique", ajoute-t-il.
Cependant, il tempère : "Je ne considère pas que tout soit au beau fixe. J’accepte le projet tel qu’il est, tel qu’on me l’a présenté. Mon rôle n’est pas de tout bouleverser, mais de me concentrer sur la meilleure exécution possible de ce qui a été promis au CIO. Je ne viens pas imposer ma vision, mais convaincre de ce qui est nécessaire pour mener à bien ce qui a été décidé par le bureau exécutif."
Par ailleurs, un autre nom évoqué dans la presse a décliné l’offre : Michel Vion, secrétaire général de la Fédération internationale de ski, a annoncé mardi qu'il n'était "ni candidat ni disponible" pour prendre la tête du futur Cojo.
(Avec AFP)