Le président des Républicains Eric Ciotti a affirmé que "le féminisme est d'abord de droite" et dit son attachement "loin de tout extrémisme" à l'égalité, mercredi à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes.
"Le féminisme est d'abord de droite, parce que les grandes avancées dans l'histoire contemporaine pour les femmes ont toutes été obtenues par la droite républicaine", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse, en rappelant le droit de vote accordé en 1944 par le Général de Gaulle ou encore les lois Neuwirth sur la contraception, Veil sur le droit à l'IVG ou Copé-Zimmermann sur les quotas de femmes dans les conseils d'administration.
"Loin de toute instrumentalisation, de tout extrémisme qui souvent sous-tendent les expressions féministes, (…) nous revendiquons un attachement viscéral a la liberté et l'égalité pour tout et évidemment pour les femmes", a-t-il ajouté.
Interrogé sur le rejet, mardi à l'Assemblée avec les voix LR, d'une proposition de loi Renaissance prévoyant l'inéligibilité pour davantage d'auteurs de violences notamment conjugales, M. Ciotti a affirmé que "le féminisme n'est pas un alibi à la communication politicienne" et que "ce texte était un alibi".
Le parti avait réuni plusieurs élues pour cette conférence de presse, alors que LR ne compte que 18 femmes parmi les 61 députés du groupe.
De son côté, la secrétaire générale de LR Annie Genevard a déploré un féminisme de gauche "de plus en plus agressif, intolérant et excluant".
"Le rôle du politique est de défendre la liberté de choix des femmes, d'avoir des enfants ou pas, de travailler tout en étant mère de famille…" et "nous refusons le diktat, le modèle unique, le moule auquel il faudrait se conformer", a-t-elle ajouté.
Déplorant une "destruction systématique de la politique familiale de notre pays" depuis dix ans, elle a estimé que "le résultat, c'est 100.000 naissances en moins".
"Un pays sans naissance est sans avenir, ce n'est pas une vision rétrograde, mais l'avenir d'un pays qui est compromis", a-t-elle ajouté, assurant que LR "continuera à porter ce combat jusqu'à ce que nous soyons de nouveau en responsabilité pour réparer ce qui a été abîmé dans les précédentes législatures".