Le procès de Magali Berdah s'est ouvert lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nice, où l'ex-"papesse des influenceurs" est jugée pour banqueroute et blanchiment lorsqu'elle était courtière en assurances, il y a une dizaine d'années.
Cette figure du monde des réseaux sociaux est arrivée souriante en début d'après-midi au tribunal. Victime d'un violent cyberharcèlement, elle avait dit craindre pour sa sécurité, mais les harceleurs qui avaient, selon elle, promis de venir ne se sont pas manifestés.
La procédure, dans laquelle elle comparaît avec trois coprévenus, concerne sa gestion de la société de courtage en assurances BA&CO entre le 30 janvier 2014 et le 31 juillet 2015, au lendemain de la liquidation judiciaire de la société avec un passif estimé à près de 2,5 millions d'euros.
Dans un entretien au quotidien régional Nice-Matin vendredi, elle avait assuré qu'elle n'était qu'une "simple salariée" de la société et qu'elle n'a rien gagné dans la banqueroute.
Placée en garde à vue il y a un an dans cette affaire, elle est depuis sous contrôle judiciaire, avec une interdiction de gérer une entreprise et une obligation de pointage.
Après cette première affaire, elle avait créé en 2017 l'agence Shauna Events, spécialisée dans la mise en relation entre les personnalités des réseaux sociaux et les marques, qui lui a valu le surnom de "papesse des influenceurs" et en a fait une cible du rappeur Booba dans sa croisade contre ceux qu'il nomme les "influvoleurs"
Le rappeur l'a accusée de pratiques commerciales trompeuses mais l'enquête déclenchée contre elle a été classée sans suite, tandis que Booba a été mis en examen, il y a un an, pour harcèlement moral en ligne aggravé à son encontre. En mars, 28 internautes ont déjà été condamnés à l'issue d'un procès qui a révélé la violence des dizaines de milliers de messages qu'elle avait reçus.
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