Dans le cœur de Vence, au coin de la place du Grand Jardin, une boulangerie-pâtisserie attire les regards depuis près d'un siècle. La Maison Palanque, ancrée dans l'histoire de la ville, mêle tradition familiale et innovations, tout en portant le souvenir de clients célèbres.
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- Dossier spécial Vence - Plein zoom sur nos communes des Alpes-Maritimes, au plus près du terrain : reportages, portraits, interviews… Les réussites de nos territoires, portées par leurs figures locales.
"Mon grand-père a créé la pâtisserie en 1937. C’est une histoire de trois générations, et bientôt quatre" raconte fièrement Gérard Palanque, l'actuel gérant de l’établissement. Ce qui distingue cette maison, ce n’est pas seulement la qualité de ses produits, mais aussi son riche passé.
À l’époque, la boulangerie accueillait non seulement les habitants de Vence, mais aussi de nombreux artistes, attirés par la beauté de la région et son ambiance bohème.
Henri Matisse, Jean Dubuffet, Marcel Pagnol… Ces noms mythiques résonnent encore entre ces murs.
Le craquelin vençois, une spécialité devenue légendaire
"Marcel Pagnol était un bon ami de mon grand-père. Il lui avait même proposé de jouer le rôle principal dans La Femme du boulanger, mais mon grand-père a décliné. Il ne voulait pas fermer la boutique pendant six mois pour le tournage."
Un choix qui illustre l'attachement viscéral de la famille Palanque à son métier et à ses clients. Parmi les créations phares de la Maison, le craquelin vençois tient une place toute particulière.
"Au départ, c’était une simple boule de pâte briochée avec quelques amandes. Au fil du temps, c’est devenu un mythe, et notre marque de fabrique" explique Gérard.
Cette douceur emblématique partage désormais les vitrines avec une large gamme de viennoiseries, pâtisseries, tartes salées, pissaladières et tourtes de blettes.
Mais la Maison Palanque ne se limite pas à la vente à emporter. "Nous avons un salon de thé où nos clients peuvent déguster leurs achats sur place, à l’intérieur ou en terrasse." Une expérience conviviale qui séduit autant les locaux que les touristes.
Une passion transmise de génération en génération
Malgré son ancrage dans la tradition, la boiulangerie ne cesse d’innover. Gérard rêve d’ajouter des chambres d’hôtes à l’étage.
"Les clients pourraient dormir sur place et participer à des cours de pâtisserie le matin. Ce serait une façon de partager encore plus notre passion."
Un héritage qui se transmet avec soin. "Ma fille travaille avec moi depuis deux ans. Elle s’apprête à partir en Corée du Sud poursuivre son apprentissage et travailler là-bas. C’est la quatrième génération."
Un départ qui illustre l’ouverture internationale de cette affaire, tout en renforçant ses racines locales.
"Mon arrière-grand-père a construit de ses mains l’actuelle mairie. Nous sommes intimement liés à cette ville." Cette fidélité se reflète dans la clientèle, composée de locaux, d’habitués, et même de familles norvégiennes, qui reviennent chaque année. Là encore, de génération en génération !
Le craquelin de chez Palanque ! Une institution !