La grogne sociale monte du côté des policiers nationaux, qui s'estiment insuffisamment considérés par un ministère qui leur réclame pourtant de mettre les bouchées doubles face au narcotrafic.
Les agents lancent leur "appel du Sud". Ce mardi 19 novembre, plusieurs policiers nationaux des Alpes-Maritimes nous ont fait parvenir un communiqué du syndicat Alliance, dans lequel l'agacement est manifeste.
"Alors que la violence se répand en chaque point du territoire et que la tension sociale est perceptible, les attentes des policiers sont fortes" est-il noté. Ainsi, l'instance représentative craint que plusieurs unités des forces de l'ordre à Nice, Grasse ou encore de la frontière franco-italienne se trouvent exclues d'une prime reconnaissant la dangerosité et la pénibilité de la sécurisation de la voie publique. "Cela représente environ 700 fonctionnaires de police mis de côté !" a estimé Alliance Alpes-Maritimes.
Il faut "un budget de combat"
D'autres demandes concrètes remontent, notamment sur l'indemnité de résidence sur un territoire où les loyers sont parfois délirants. Un meilleur traitement des CRS Autoroutiers, particulièrement exposés aux risques, est réclamé. Être exclus de certaines primes "est source de démotivation pour des centaines d'agents de la Zone Sud" du pays.
"Déclencher la colère des policiers serait inconséquent de la part des autorités"
"Ceux qui consacrent leur vie au service public (…) ne sauraient entendre parler d'économies et de restrictions. Bien au contraire, il faut ouvrir le chantier d'une hausse de l'ISSP". Traduction : il est question de l'indemnité sujétion spéciale police, issue d'une fusion de diverses primes de risque, étant perçue par l'ensemble des personnels actifs de la PN.
Pour conclure, les syndicalistes notent : "à l'heure où le gouvernement déclare la guerre à la criminalité organisée, au narcotrafic et à l'immigration illégale, Alliance demande un budget de combat".
Et de préciser : "en l'absence de perspectives, nos élus ne siègeront pas en Préfecture ce jour". Idem dans l'Aude, l'Hérault, et le Tarn, indique L'Indépendant.
Et bah tant mieux personne n aime la police quand elle fait trop de zèle