Les chauffeurs français (Uber et autres applications, mais aussi ceux de "grande remise" c'est-à-dire le haut-de-gamme) sont confrontés aux plus grandes difficultés pour travailler entre la Côte d'Azur et Monaco.
Cette semaine, c'est la pression qui régnait chez une partie des chauffeurs Maralpins. Le 19 janvier, l'un d'eux, nous confiait qu'à bout, il souhaiterait que soit organisée une manif, ou bien des blocages de l'aéroport, autour de grands évènements.
Un point de tension qui a peut-être été évité ce vendredi soir. Depuis le début du mois, certains professionnels des VTC (voiture de transport avec chauffeur) se sont structurés en "Union des VTC 06-83". Aujourd'hui, ils sont 130. D'ici à l'été, ils espèrent dépasser les 500 inscrits.
Le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez a reçu plusieurs de ces représentants en cette fin de semaine pour un long échange. "Il a été très à l'écoute, il comprend bien les enjeux" estime le chargé de communication du collectif à Nice-Presse.
L'enjeu, donc, c'est la fin du conflit franco-monégasque autour de l'activité des chauffeurs. "Actuellement, aucun professionnel VTC français ne peut accéder à Monaco pour prendre un usager. On peut juste les déposer (conformément aux négociations inabouties de la fin d'année dernière, NDLR)". Le manque à gagner est considérable.
L'an passé, l'instauration d'une vignette autorisant l'activité pour six mois à 210 chauffeurs (taxis…) était sur la table, pour un coût unitaire de 750 euros — que les Monégasques ne paient pas dans le sens inverse !
"Nous aimerions pouvoir passer à 350 chauffeurs autorisés, pour un an, et avec un prix moins important".
Pas de décision prise ce soir, mais du côté des travailleurs de la route on souligne la qualité de la discussion avec le représentant de l'État. Reste à vous "si Monaco souhaitera ou non mettre fin au blocus, le fameux 'chacun chez soi'", et dans quelles conditions.
Un autre très gros sujet
Une prochaine réunion devrait être organisée prochainement sur une autre problématique de taille.
Au cours de la belle saison, puisque la Côte d'Azur reste la destination star des vacances, de nombreux travailleurs d'autres régions débarquent dans les Alpes-Maritimes et le Var.
Les Azuréens aimeraient donc que des mesures de protection soient mises en place pour qu'on ne leur ôte pas le pain dans la bouche. Rappelons que l'hiver, ils ne travaillent presque pas. "En 24 heures de connexion sur Uber, j'ai fait 200 balles, vous vous rendez-compte?" nous disait l'un d'eux cette semaine.
Une crise qui avait déjà éclaté en 2019, aboutissant au blocage de l'aéroport Nice Côte d'Azur. La traque des VTC qui ne sont pas autorisés à bosser sur la Riviera devait être, alors, intensifiée.
Des contrôles qui sont effectués par les autorités, quand de nombreux travailleurs reprochent aux plateformes comme Uber de ne pas s'investir suffisamment sur le dossier.
Lequel est désormais sur la table du préfet, qui n'a pas répondu à la proposition de commentaire formulée par Nice-Presse.