"Montrer ça dans un stade, devant des familles, c'est inacceptable" a condamné ce 29 janvier Hugues Moutouh lors d'un échange avec la presse maralpine.
Dimanche face à l'OM, certains supporters des Aiglons avaient déployé dans les gradins une banderole barrée d'un : "que la chasse aux rats commence !". Des propos qualifiés de "racistes" par la mairie de Marseille.
Le préfet des Alpes-Maritimes partage cette indignation : "j'ai été très choqué. Le sport, ce n'est pas la guerre. Et pourtant, à chaque match, nous observons ce climat de guerre civile. Le football est confronté à une dérive" condamne-t-il. "Il faut désormais déployer les mêmes moyens que pendant le mouvement des gilets jaunes".
Quant au match de dimanche : "voir un tifo évoquant une 'chasse aux rats', le tout rédigé en lettres gothiques (une allusion au nazime, NDLR) ça fait froid dans le dos. Montrer ça dans un stade, devant des familles, c'est inacceptable".
Avant cela, les ultras de la Populaire Sud avaient écrit un communiqué, contre le club, les élus et les instances sportives : "cette interprétation vous rend vous-mêmes coupables de ce dont vous osez nous accuser". "L'hypocrisie et la récupération politique changent la donne. […] Vouloir défendre des causes, c'est bien, le faire à bon escient, c'est mieux."
"Ces banderoles sont les nôtres, nous les assumons totalement. Celles-ci n'ont aucun caractère raciste et ne sont pas là pour attiser la haine ou la violence"
Des supporters qui pointent également du doigt leur propre club, après le "communiqué complètement à charge" envoyé par l'OGC Nice, qui se serait senti "obligé de plier le genou sous les incantations médiatiques".
Les discriminations et l’homophobie n’ont strictement aucune place, ni dans les stades, ni dans notre société. Ces comportements isolés vont à l’encontre des valeurs de notre ville, de nos supporters et de nos joueurs, qui, dans leur immense majorité, représentent fièrement et…
— Christian Estrosi (@cestrosi) January 27, 2025
Le 27, le maire, Christian Estrosi, avait réagi : "Les discriminations et l’homophobie (des chants évoquant la sodomie ont été entendus, NDLR) n’ont strictement aucune place, ni dans les stades, ni dans notre société. Ces comportements isolés vont à l’encontre des valeurs de notre ville, de nos supporters et de nos joueurs, qui, dans leur immense majorité, représentent fièrement et dignement les couleurs du Gym".
Lundi, le Procureur de la République a ouvert une enquête, pour "provocation à la haine ou à la violence."