Pourquoi les moins de 30 ans choisissent-​ils le freelancing en 2024 ?

Force est de constater qu'en 2024, le monde du travail connaît une évolution, notamment chez les moins de 30 ans, qui sont de plus en plus attirés par le freelancing. Cette tendance émerge d'une combi­naison de facteurs sociaux, écono­miques et techno­lo­giques qui redéfi­nissent la façon dont cette génération perçoit le travail et la vie professionnelle.

Poussée par la recherche de liberté et d'indépendance

Selon eux, être indépendant permet de créer 100% de valeur à partir de soi-​même. En 2023, sur le million d'entreprises enregis­trées selon l'INSEE, plus de 660 000 ont été créées par des entre­pre­neurs indivi­duels sous le régime de la micro-​entreprise. Parmi eux, ceux âgés de moins de 30 ans sont de plus en plus nombreux à vouloir découvrir le fonction­nement du régime de l’auto-entreprise. Cette tendance illustre la quête d'une trilogie de liberté : spatiale, tempo­relle et des moyens. Le but est surtout de choisir ses lieux et heures de travail et d'avoir plus de marge de manœuvre pour réaliser les objectifs fixés. Ces jeunes n'aspirent plus à être une pièce inter­chan­geable dans une grande machine où le fruit de leurs efforts sera présenté lors d'un événement auquel ils ne seront même pas invités, ils préfèrent aujourd'hui faire les choses de A à Z.

L'impact du numérique sur les freelances

Les freelances profitent également de la vague numérique, avec l'essor des plate­formes colla­bo­ra­tives et des outils de visio­con­fé­rence qui facilitent la vie des travailleurs à distance. Le digital a grandement amélioré les condi­tions de travail des indépendants.

Par exemple, Alexandre Soares, ingénieur DevOps de 24 ans ayant choisi la voie de l'indépendance dès sa sortie d'école, partage ce constat : « J'espérais un emploi permanent, mais il y avait beaucoup plus d'offres diver­si­fiées pour les freelances. Les réseaux sociaux comme LinkedIn permettent également d'accéder aux commu­nautés de pairs, forma­tions et conférences. »

Les défis du statut d'indépendant

Cependant, être freelance présente aussi des défis et requiert une certaine vigilance. Cette forme d'emploi peut s'accompagner d'une certaine précarité, notamment pour ceux qui sont endettés par des prêts étudiants. Pour éviter de se perdre dans un rythme de travail effréné, se spécia­liser est une bonne option. Cela permet de limiter les solli­ci­ta­tions et celles-​ci deviennent généra­lement de meilleure qualité.

L'un des principaux incon­vé­nients de l'indépendance est la sécurité finan­cière, qui peut faire défaut lorsque l'on est habitué à la stabilité offerte par un emploi salarié. Ainsi, certains freelances peuvent être contraints d'accepter des missions juste pour gagner de l'argent, au lieu d'en choisir en fonction de leurs préfé­rences. Malgré cela, la question de la protection sociale reste un point noir pour les indépen­dants, qui ne cotisent pas toujours suffisamment.

Quelles stratégies pour faire face aux défis ?

Pour pallier ces diffi­cultés, certains jeunes freelances mettent en place des stratégies pour assurer leur sécurité finan­cière et leur bien-​être. Certains par exemple envisagent ainsi de sécuriser leur avenir, notamment en cotisant davantage pour sa retraite. Il s'avère indis­pen­sable d'anticiper les tendances et d'identifier le bon moment pour saisir les oppor­tu­nités tout en minimisant les risques grâce à des outils de veille secto­rielle et d'analyse exclusive.

Le parcours freelance offre aux moins de 30 ans une multitude d'avantages, tels que plus de liberté et d'autonomie, mais implique également de relever certains défis pour garantir succès et stabilité finan­cière. Si vous êtes tenté par cette aventure, il convient de peser judicieu­sement les avantages et incon­vé­nients de cette voie profes­sion­nelle avant de s'y engager.