Clarissa Jean-Philippe est décédée le 8 janvier 2015, abattue par le terroriste Amedy Coulibaly. La policière municipale aura prochainement une rue à son nom dans notre ville.
C’était une proposition de Philippe Vardon, président du groupe Retrouver Nice. Le conseiller municipal et métropolitain avait demandé à la Commission des noms de rue, d’attribuer une artère de notre cité à Clarissa Jean-Philippe.
Une requête validée à l’unanimité. Reste désormais à définir le lieu qui portera à l’avenir le patronyme de la policière décédée le 8 janvier 2015 dans le cadre de ses fonctions.
Arrivée en Métropole en provenance de Martinique à 18 ans afin de réaliser son rêve et d’intégrer les rangs des forces de l’ordre, elle y était parvenue en 2014, devenant policière municipale.
Début 2015, mi-janvier plus précisément, elle devait recevoir son diplôme à l’issue de son stage. Elle touchait au but, avant d’essayer d’intégrer l’école de la police nationale.
Au matin du 8 janvier, au lendemain donc de l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo, Clarissa Jean-Phillipe prend son service à Montrouge, alors que les terroristes sont toujours en cavale.
Un peu avant huit heures, elle est appelée avec ses collègues sur les lieux d’un accident de voiture. Un homme, dont l’identité sera ensuite connue de tous, l’abat d’une rafale de kalachnikov dans le dos.
L’agente s’est trouvée sur le parcours du terroriste Amedy Coulibaly, complice des frères Kouachi dans l’attaque de Charlie Hebdo et qui sera tué dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes le 9 janvier.
Femme plutôt réservée et timide, elle s'était métamorphosée petit à petit à son entrée dans la police, ont raconté ses proches. Il s’agissait d’une véritable ambition de jeunesse pour Clarissa Jean-Phillipe, qui voulait protéger sa mère, avec qui elle était fusionnelle, des coups que lui portait son père.
En janvier 2015, Christian Estrosi avait rendu hommage à la Martiniquaise lors du conseil municipal. Bientôt, son nom sera à nouveau honoré à Nice, elle qui "incarne parfaitement les valeurs de notre pays", comme l'a conclu Philippe Vardon (Reconquête) dans son communiqué.