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Le saviez-vous ? Cela fait un an déjà que toutes les plages publiques de Nice sont officiellement devenues des espaces sans tabac, labellisées par la Ligue contre le cancer.
Le 31 mai dernier était donnée la journée mondiale sans tabac, l’occasion de mettre en lumière cette mesure forte qui inscrit la Ville dans une démarche ambitieuse de santé publique et de protection de l’environnement.
Initiée dès 2012 avec quelques plages pilotes, cette interdiction a été généralisée par un arrêté municipal en mai 2024. Elle concerne l’ensemble du littoral niçois, ainsi qu’une zone de 300 mètres en mer, où fumer — y compris la chicha — est désormais interdit.
Cette initiative s’inscrit dans le programme « Nice, ville sans tabac », soutenu par l’OMS, qui encourage la dénormalisation du tabac dans les espaces publics. Il est responsable de 75.000 décès chaque année en France, dont 46.000 par cancer. Sa fumée contient plus de 7000 substances chimiques, dont 70 sont cancérigènes. Et même le tabagisme passif, souvent sous-estimé, représente un danger bien réel pour les non-fumeurs, notamment les enfants.
Mais l’impact ne se limite pas à la santé. Le tabac est aussi un polluant majeur. Chaque année, 150 millions de mégots sont jetés à même le sol à Nice chaque année. Or un seul peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau. À l’échelle mondiale, 4500 milliards de filtres à cigarette finissent dans les océans, les rivières ou les plages, contribuant à une pollution plastique massive.
La fabrication du tabac engendre des dégâts environnementaux colossaux : 600 millions d’arbres abattus, 200 000 hectares de terres détruits, 22 milliards de tonnes d’eau gaspillées et 84 millions de tonnes de CO₂ émises chaque année.
On comprend mieux l’importance de cette mesure. D’ailleurs les citoyens ne s’y sont pas trompés et la soutiennent largement. Selon une enquête de mai 2025 menée par la Ligue contre le cancer, 85 % des Français estiment les espaces sans tabac nécessaires pour protéger la santé, et 83 % les considèrent efficaces contre le tabagisme passif. 62 % souhaitent leur extension à d’autres lieux publics comme les forêts ou les établissements de santé.
Une ville sans tabac, ce n’est pas seulement un slogan : c’est un choix de société, en faveur de la santé, de l’environnement et des générations futures.
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