Deux jours de grève s’annoncent sur la ligne TER Marseille-Nice, opérée depuis juin par Transdev. Une épreuve décisive pour le nouvel acteur privé du rail régional, confronté à son premier bras de fer social avec les cheminots.
Les trains risquent de se faire rares entre la cité phocéenne et la Riviera ! Le mouvement social, initié par Sud-Rail, doit débuter le 5 novembre à 19 heures et se prolonger jusqu’au 7 novembre au soir. D’après plusieurs sources syndicales, la mobilisation devrait être largement suivie, révèle BFM Business lundi 3 novembre. Une première pour Transdev, qui affronte à peine cinq mois après ses débuts une contestation (possiblement) d’ampleur.
Tensions autour des salaires et des conditions de travail
La question des rémunérations concentre les critiques. Sud-Rail évoque une « crise sociale et un contentieux salarial urgent ». Selon un sondage interne du syndicat, huit salariés sur dix jugeraient les réponses de la direction insuffisantes et soutiendraient le mouvement de grève. Dans un courrier adressé à Transdev Rail Sud Inter-Métropoles, Sud rappelle avoir présenté dès septembre les revendications du personnel, restées selon eux sans réponse convaincante.
Les agents de conduite, du sol, de maintenance ou encore commerciaux dénoncent un manque de clarté sur l’avenir de leurs statuts. Ils réclament des engagements concrets pour éviter, disent-ils, « un conflit social durable ». Derrière ces mots, la crainte d’une réorganisation qui bouleverse les repères de ceux passés de la SNCF à Transdev.
La loi prévoit que les cheminots transférés conservent leurs avantages durant quinze mois, avant une renégociation complète. Une période que beaucoup redoutent. Sud-Rail dénonce une « polyvalence imposée » et une recherche de productivité jugée excessive.
Avec quatorze allers-retours quotidiens entre Marseille et Nice, la ligne est vitale pour les trajets domicile-travail de milliers d’usagers. En deux mois, Transdev affirme avoir transporté près d’un million de voyageurs. La moindre perturbation y aurait donc des répercussions importantes, notamment pour les salariés azuréens.



Les grévistes professionnels sont de retour, on s’inquiétait.